Bonne fête à toutes les mères du Québec

À toutes ces «mères patrie»

Hymne à ma mère

Tribune libre


 



À une époque pas très lointaine, les mères incarnaient la présence au foyer, l’alouette qui permettait à ses rejetons de s’épanouir sans inquiétude et de prendre leur envol avec confiance le temps venu.

J’ai eu la chance d’avoir une mère qui m’a permis de m’épanouir sans inquiétude et d’aborder ma vie d’adulte avec sérénité. Aujourd’hui, après une carrière enrichissante auprès des jeunes en éducation, je peux affirmer qu’elle a été le moteur qui m’a insufflé l’énergie d’une bougie d’allumage qui a fait de moi un Québécois dans l’âme.

Pour reprendre une expression consacrée, ma mère a incarné, comme beaucoup d’autres à son époque, la «mère patrie», celle qui a veillé au grain pour qu’il donne le fruit qui permette au peuple du Québec d’être ce qu’il est devenu, à savoir un peuple fier de sa langue et de sa culture.

*HYMNE À MA MÈRE

Sa tête sur ma poitrine appuyée

Son dos recourbé par les années

Sa gorge serrée par les sanglots

De tendres mercis en trémolo


Pourtant tant de temps

Là à mes côtés

Pour m’encourager

Sans compter son temps


Son corps s’est ankylosé

Son regard s’est attristé

Voilé derrière ses souvenirs

Barricades à tout avenir


Maman, il a fallu que vous en arriviez là

Pour que je découvre enfin à quel point je vous aime

Je suis là près de vous en cette période de carême

Je vous accompagnerai jusqu’à votre dernier pas



Si vous avez besoin d’une oreille pour vous écouter

Si vous avez besoin d’une épaule pour vous appuyer

Sachez que toujours j’accourrai

Un simple signe et j’arriverai


*Poème écrit quelques mois avant la mort de ma mère en 2009


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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