À une époque pas très lointaine, les mères incarnaient la présence au foyer, l’alouette qui permettait à ses rejetons de s’épanouir sans inquiétude et de prendre leur envol avec confiance le temps venu.
J’ai eu la chance d’avoir une mère qui m’a permis de m’épanouir sans inquiétude et d’aborder ma vie d’adulte avec sérénité. Aujourd’hui, après une carrière enrichissante auprès des jeunes en éducation, je peux affirmer qu’elle a été le moteur qui m’a insufflé l’énergie d’une bougie d’allumage qui a fait de moi un Québécois dans l’âme.
Pour reprendre une expression consacrée, ma mère a incarné, comme beaucoup d’autres à son époque, la «mère patrie», celle qui a veillé au grain pour qu’il donne le fruit qui permette au peuple du Québec d’être ce qu’il est devenu, à savoir un peuple fier de sa langue et de sa culture.
*HYMNE À MA MÈRE
Sa tête sur ma poitrine appuyée
Son dos recourbé par les années
Sa gorge serrée par les sanglots
De tendres mercis en trémolo
Pourtant tant de temps
Là à mes côtés
Pour m’encourager
Sans compter son temps
Son corps s’est ankylosé
Son regard s’est attristé
Voilé derrière ses souvenirs
Barricades à tout avenir
Maman, il a fallu que vous en arriviez là
Pour que je découvre enfin à quel point je vous aime
Je suis là près de vous en cette période de carême
Je vous accompagnerai jusqu’à votre dernier pas
Si vous avez besoin d’une oreille pour vous écouter
Si vous avez besoin d’une épaule pour vous appuyer
Sachez que toujours j’accourrai
Un simple signe et j’arriverai
*Poème écrit quelques mois avant la mort de ma mère en 2009
Henri Marineau, Québec
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