Quoi ? Une attaque terroriste à Londres ?
Un autre fou qui a pris une auto pour foncer dans la foule ? Ah bon...
Combien de victimes innocentes, cette fois-ci ? Quatre ? Et une quarantaine de blessés ?
Eh bien...
Encore des bouddhistes, j’imagine. Ou des protestants.
Nos chefs d’État vont encore envoyer leurs plus sincères condoléances suite à « cet incident regrettable ».
On va dire « Plus jamais ça », on va scander « Je suis Londres » sur notre page Facebook, l’Union Jack bien en vue, puis on va passer à autre chose. On passe toujours à autre chose.
Et de plus en plus vite.
C’EST LA VIE
«Les attaques terroristes font partie intégrante de la vie dans une grande ville », a déjà affirmé le maire de Londres, Sadiq Khan. Comme l’afflux de touristes, le smog et les embouteillages.
Un inconvénient comme un autre.
Justement, je viens de terminer la lecture d’un bouquin sur l’attentat contre Charlie Hebdo. En fait, sur ce qui s’est passé au sein de la direction du journal satirique dans les mois qui ont suivi le massacre.
Charlie Hebdo, le jour d’après, que ça s’intitule.
Une merde bien fumante, chiée par une journaliste au Point et un journaliste au Monde.
Pendant 285 pages, les auteurs se complaisent à raconter dans les moindres détails les chicanes internes qui ont déchiré l’équipe éditoriale de Charlie.
Les crises de jalousie, les foires d’empoigne, les luttes de pouvoir, et l’impact que peut avoir l’arrivée massive de millions d’euros dans les coffres d’une petite entreprise de presse qui, le mois d’avant, avait peine à payer ses factures d’électricité.
ÉVITER LA VRAIE QUESTION
Au cours de leurs recherches, les auteurs de ce ramassis de ragots ont contacté Riss, un caricaturiste qui a été blessé gravement lors du massacre et qui, maintenant, dirige la publication. Il les a carrément envoyés promener.
J’ai adoré la lettre qu’il leur a postée.
«L’attaque contre Charlie est un crime politique commis contre des journalistes pour leurs opinions politiques. Un tel crime pose des questions — que beaucoup fuient par lâcheté — sur la place de la religion dans notre société.
«Je regrette que deux ans après, ces enjeux passent au second plan dans le but d’éviter d’affronter ces questions sensibles qui hantent actuellement la société française. Vous comprendrez que je n’aie pas le cœur à collaborer à votre projet qui participe de cette diversion regrettable.»
Et paf dans les dents !
En d’autres mots : au lieu de vous intéresser aux chicanes qui ont déchiré les journalistes de Charlie, pourquoi ne parlez-vous pas du vrai problème, c’est-à-dire l’islamisme ?
PASSER À AUTRE CHOSE ?
Plusieurs personnes voudraient qu’on cesse de parler de cette question.
«Ça ne te tente pas, Richard, de changer de disque et de passer à autre chose ?»
Euh... non. Ça ne me tente pas.
Tout simplement parce que c’est LA question de notre époque.
J’ai écrit 500 textes sur le sujet ? En voici un 501e. Et il y en aura d’autres. Parce qu’il y aura d’autres attentats.
Et que je me refuse de hausser les épaules quand des innocents se font tuer par des fous d’Allah.
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