Dans un article paru sur cette tribune le 17 octobre sous le titre « Le célibat de Vigile », André Vincent déplorait le fait qu’aucune femme n’avait publié d’article sur Vigile depuis une quinzaine de jours, et il les invitait en ces termes à reprendre leur place sur le site :
« Alors mesdames, si vous vous êtes retirées pour les raisons que j’évoque (peut-être maladroitement), je vous demande de revenir sur ce site, de reprendre la parole ; ce que vous avez à dire est trop important pour ne pas le dire.
Et puis... ça manque de lumière ici dedans. »
Dernièrement, certains articles, sur cette tribune, attaquent le « féminisme aveugle » des femmes qui se portent à la défense de Pauline Marois. Mettons les choses au clair…en ce qui me concerne, tant et aussi longtemps que Pauline Marois s’entêtera à garder le cap sur son plan de gouvernance étapiste, je ne lui accorderai pas mon appui. J’en suis donc au niveau de ses
« idées » et non pas au niveau de son « sexe ».
Faisons un petit rappel historique concernant l’évolution du mouvement indépendantiste au Québec, particulièrement du Parti québécois. Depuis plus de 40 ans, ce parti est dirigé par des hommes et pourtant, nous en sommes encore là où vous savez.
Néanmoins, tout au cours de ces longues années, est-il déjà arrivé une seule fois que nous ayons entendu un commentaire de la part d’une femme qui ait remis en question le « masculinisme aveugle » des hommes?
En d’autres termes, pourquoi faut-il essayer de trouver des raisons
« profondes » qui motivent plusieurs femmes à continuer d’appuyer Pauline Marois? Se pourrait-il que leur motif en soit un d’idéologie ou est-ce que les femmes ne seraient pas capables d’atteindre un tel niveau?
Au moment au Claude Morin ou Pierre-Marc Johnson tentaient de nous embarquer dans leur démarche d’étapisme ou d’affirmation nationale, y-a-t-il quelqu’un qui se soit levé pour dénoncer le chauvinisme des hommes qui les appuyaient?
En réalité, indépendamment du fait que nous soyons en désaccord avec les idées de Pauline Marois, je suggère que nous maintenions le débat au niveau des idées au lieu de tenter d’expliquer les choix des femmes par des motifs purement féministes.
Enfin, je crois que nous aurions avantage à exploiter la complémentarité des sexes plutôt que de favoriser un climat d’affrontement nocif qui risque de priver la cause souverainiste de la moitié de l’électorat québécois! De ce fait, nous contribuerions à « ajouter un peu de lumière ici dedans! »
Henri Marineau
Québec
À la défense des femmes
Tribune libre
Henri Marineau2090 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Luc Archambault Répondre
31 octobre 2011@ Pierre Cloutier,
Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas d'accord avec la gouvernance collabo du PQ que vous êtes misogyne, c'est parce que vous refusez d'admettre que le déficit d'appui à Pauline Marois est en partie du à la culture patriarcaliste de nos sociétés qui ne sont pas égalitaires. Les femmes sont excluent encore des lieux de pouvoirs, notamment au sommet de l'État. Refuser d'admettre une telle chose est machiste, car seul le machisme peut expliquer qu'on tienne à ne pas admettre que nos sociétés ne sont pas égalitaires.
Le fait qu'il n'y ait pas de femmes en mesure de succéder à madame Marois, le fait qu'il n'y ait que des hommes pour ce faire est aussi l'indice d'un déficit égalitaire. Que vous vous disiez d'accord pour appuyer n'importe qu'elle femme qui défendrait un programme d'État qui ne serait pas collabo n'est qu'un voeux pieux sans conséquence, aussi absurde que le fait de dire que prêt à voter pour n'importe quel noir dans une société ségrégationniste qui empêche les noir d'accéder à la fonction. La culture patriarcaliste empêche les femmes d'accéder au sommet de l'État. La preuve, il n'y a jamais eu de femme première ministre.
Archives de Vigile Répondre
31 octobre 2011Je connais plein de femmes ici sur Vigile et ailleurs qui n'appuient pas Pauline Marois. Deux (2) démissionnaires du PQ sont des femmes : Louise Beaudoin et Lisette Lapointe.
Alors que Mme Ferretti continue de nous traiter de misogyne parce qu'on nous ne sommes pas d'accord avec la gouvernance souverainiste de Pauline Marois est complètement ridicule.
Je voterais demain matin pour n'importe laquelle femme patriote et indépendantiste qui mettrait le cap sur l'indépendance.
Le reste c'est juste du bla bla insipide.
Pierre Cloutier