Dans un article d’à peine cinq petits paragraphes titré «Un anniversaire
masqué par la vague souverainiste», publié dans le «24HEURES» d’aujourd’hui
à la page 6, Marie-Josée Belley écrit que le rassemblement pour ce
trentième anniversaire de la loi 101, marqué par une manifestation à
Montréal de plus de 2000 personnes selon certains estimés, n’était qu’un
prétexte pour mousser le message souverainiste, dit-elle, ajoutant que
c’est Pauline Marois qui aurait parti le bal en déclarant: «qu’il faut
pouvoir vivre en français au Québec et la seule façon d’être en plein
contrôle de la langue française est de vivre la souveraineté».
À lire Mme Belley, on croirait qu’une manifestation commémorant un
événement politique de cette importance pourrait être abordée sans tenir
compte des courants politiques qui ont mené à loi 101, soit
l’indépendantisme ou le souverainisme et les divers mouvements de promotion
de la langue française, dont les syndicats furent également parties
prenantes.
Ce n’était, évidemment, pas un rassemblement fédéraliste ou anglophile,
mais un rassemblement en vue d'un renforcement d’un Québec français,
surtout face à l'attaque récente de l'ex-président du PLC, exécutée sous la
férule des juges de sa cour d'appel du fédéral.
Faut le faire, Mme Belley ne mentionne même pas le nom du père de la loi
101, qui fut pourtant évoqué aux rassemblements, tant au début qu'à la fin
de cette manifestation par un éventail de personnalités du milieu culturel,
politique et syndical. Elle ne mentionne pas plus le nom de Mme Francine
Castonguay-Laurin et l’objectif de sa participation à cette marche et à ces
rassemblements - érection d'un bronze de M. Laurin à l'Assemblée
Nationale.
Pourtant le nom du Dr Camille Laurin fut sur toutes les lèvres des
diverses personnalités venues discourir sur les 30 ans de loi 101. On a
souligné le courage et la vision de M. Laurin en regard de cette importante
pièce de législation qui fut, par la suite, attaquée par des suprêmes juges
perruqués, et ce, au nom de l’insidieuse charte dont le Québec doit se
débarrasser - absolument - cette fabrication multiculturelle émanant du
labyrinthe obscur de la pensée d'un hégémoniste, un fasciste anglophile, ce
charlatan, ce schizophrène catholique que fut feu PET.
Dans son article Mme Belley dit que : «certains slogans scandés, comme
«les allophones en français» et «les anglophones en français» ont
cependant attisé la foudre des anglophones. Il y a eu des répliques de
leur part, comme «maudits français», dites plus vulgairement dans la langue
de Shakespeare».
Au vu de ses antécédents, ou de son CV, Mme Belley serait peut-être plus à
l’aise à rédiger des chroniques sur les réseaux informatiques ou d’autres
sujets neutres au point de vue politique - comme les parades de mode, par
exemple. Femme du Saguenay, son travail pour CTV News explique peut-être
sa vision tronquée de la loi 101. Il faudrait, éventuellement, prendre le
temps de lui expliquer le concept suivant, c’est que l’objectif de la loi
101, c’était de franciser un Québec dominé par son aristocratie
anglo-saxonne, celle-ci assistée de ses communautés culturelles serviables
qui partagent encore le même mépris envers la langue des québécois, depuis
plusieurs générations. Quant à moi, la loi 101, sous sa forme actuelle, ne
va pas assez loin pour franciser les allophones, et sensibiliser,
minimalement, les anglophones du Québec à notre langue.
D’après moi, c’est un choix clair et démocratique de la majorité des
québécois que de vouloir renforcer la loi 101. Si certains ne sont pas
d’accord avec ça, il y a toujours la 401 ou d’autres routes. Même que
l’aéroport de Dorval peut servir à les amener à d’autres destinations
d’assimilation partout dans l’anglosphère. Ils peuvent se retrouver avec
les leurs, dans des ghettos bien à eux, de Halixax jusqu'à Adelaïde.
Alors, pourquoi choisir le Québec au mépris de son peuple et de sa
langue?
Daniel Sénéchal
Montréal
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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