Ce qu'il faut savoir en ce monde, c'est que la plupart des conflits, des guerres, des attentats, la plupart des "priorités" décidées par les médias "mainstream", comme l'environnement, les accommodements etc... sont voulus et créés dans le seul et unique but de maintenir à tout prix le statu quo socio-économique, autrement dit protéger la fortune des riches et garder les pauvres dans la pauvreté, l'insécurité et la précarité.
Cette "vision" du monde est malheureusement souvent celle des mieux éduqués et des plus intelligents des êtres humains, ceux qui ont fréquenté les plus grandes institutions d'enseignement au monde et qui, avec leur savoir, contrôlent et décident des politiques sociales et économiques.
Cette triste réalité de notre monde est confirmée par l'homme d'État et humaniste anglais Thomas More dans son ouvrage intitulé "L'Utopie" et rédigé en 1515. More constate:
"Lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."
500 ans plus tard, nous avons à la tête d'à peu près tous les pays occidentaux, Canada et Québec compris, des gens avec ce schème de pensée millénaire.
Ainsi, ceux qui vivent avec le problème sont les pauvres. Comment pourraient-ils se sortir de leur situation alors que le pouvoir est détenu par des gens déterminés à les maintenir dans leur situation de pauvreté afin de pouvoir comme le dit Thomas More "abuser de leur misère, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs."
L'un des moyens serait d'établir un revenu universel qui redonnerait une certaine dignité et une certaine liberté aux citoyens les plus mal pris.
En 2011, Québec solidaire a adopté l'idée d'un revenu minimum garanti. C'est pour ce parti une façon de rendre hommage à l'un de leurs militants de la première heure, le regretté syndicaliste Michel Chartrand qui faisait la promotion d'un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel.
Cependant, les chances de ce parti de prendre le pouvoir en 2012 sont à peu près nulles. Ainsi le statu quo socio-économique écrasant et humiliant pour les plus défavorisés de la société risque donc de se perpétuer.