Le règne du conformisme
Le décès de Jean-Paul Desbiens nous rappelle à quel point le Québec a changé en 40 ans. En 1960, il avait dû publier ses Insolences du frère Untel sous un pseudonyme. Le recours au pseudonyme s'expliquait par le climat étouffant de l'époque : "Personne n'ose penser, au Canada français. Du moins, personne n'ose penser tout haut", écrivait-il dans son pamphlet. Il y dénonçait la faillite du système d'enseignement, en ...