Un an après la catastrophe, le photographe aérien qui avait immortalisé Lac-Mégantic depuis son hélicoptère est retourné sur le lieu du drame et il se dit choqué par la désolation qui y règne et par l’absence du moindre élément commémoratif.
«Le mot qui m’est venu à l’esprit, c’est “désolation”.» Le photographe Yves Tremblay a du mal à décrire le lieu de la catastrophe, au centre-ville de Lac-Mégantic, qu’il est retourné survoler en hélicoptère vendredi.
«Il n’y a rien. L’an passé, le feu, les explosions avaient tout rasé. Là, les excavatrices ont simplement achevé le travail. Rien n’a changé», décrit-il.
«On dirait une carrière de sable et de terre. Il faudrait un petit mémorial, une flamme. Du haut du ciel, c’est frappant. Il y a un manque de leadership de n’importe quel palier du gouvernement pour faire quelque chose.»
Les quatre bâtiments carrés qui forment le nouveau centre-ville «font très contrastés».
Yves Tremblay a aussi remarqué les énormes piles de sols contaminés par le pétrole, stockés et traités depuis un an à environ un kilomètre de la ville.
Cancer
«Je n’étais pas retourné voler au-dessus de Lac-Mégantic depuis le 6 juillet dernier», ajoute le photographe. «J’avais l’impression de retourner voir une femme que je trouvais très belle et en santé, mais qui a maintenant perdu ses beaux cheveux à la suite d’un cancer. Elle reste forte et courageuse, elle saura se relever et nous continuerons de l’aimer.»
LAC-MÉGANTIC | VU DU CIEL
Vu du ciel, la désolation règne encore un an plus tard

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