Chaque jour, les géants du Web montrent à la face du monde le peu d'empathie qu'ils ont pour ceux qui critiquent l'islam et les pays qui en sont les porte-étendards. La dernière bêtise affligeante nous provient directement de Twitter qui a servi un avertissement, vendredi, à la Sherbrookoise Ensaf Haidar, la femme du dissident saoudien Raif Badawi.
La raison ? Mme Haidar a osé critiquer le port du voile, en l'occurrence le niqab. Dans un tweet du 13 octobre, entre autres, la Saoudienne de naissance a écrit ceci : « Si vous êtes né sous la charia et forcé de porter le niqab et que votre humanité a été volée, vous savez pourquoi je suis contre tout ça », avait-elle écrit en référence au voile islamique.
Or, puisque ce n'était pas la première fois qu'elle s'en prenait à ce vêtement à haute portée symbolique, Twitter a cru bon de lui envoyer ce message : « Nous vous écrivons pour vous informer que Twitter a reçu une correspondance officielle concernant votre compte [...]. La correspondance affirme que le contenu suivant enfreint les lois du Pakistan », lui a-t-on dit en affichant le lien de son tweet « fautif ».
Vous avez bien lu : Mme Haidar a « enfreint les lois du Pakistan ».
L'ironie, c'est qu'elle a plus tard partagé un tweet envoyé par un certain Hassan Omran, dans lequel il était question de couper la tête de Raif Badawi. Qu'a fait Twitter ? Il a banni Omran pour une durée de... 12 heures.