La province de Québec fourmille d'exemples où des gens, la plupart du temps bien placés, tentent de profiter avec succès de notre beau système et de notre confiance éternellement aveugle. Pensons alors à Mme Lise Thibault, le recteur de l'Université de Montréal et j'en passe encore. Tout le monde possède au moins un nom dans sa mémoire à ce sujet.
Voilà que M. Yvon Bolduc l'ancien grand patron du Fonds de solidarité de la FTQ, qui a quitté son poste dans la controverse en 2014, reçoit, loin d'être une aumône, non pas un don, ni une obole, mais bien une flamboyante rente de retraite dorée d’environ 400 000 $ par année applicable jusqu’à son décès. Rien de moins! Nous sommes effectivement loin de l'aide de dernier recours!
Notons que M. Bolduc n'a travaillé que 11 1/2 ans au Fonds de la FTQ. En 2014, puisqu'il avait plus de 60 ans, on lui a accordé un montant de deux millions qui a été versé dans son régime de pension, dont 610 000 $ en guise de rémunération. N'oublions pas que ce montant est très important car nous savons que que la cotisation moyenne par actionnaire au Fonds en 2014 était de 2785 $.
En plus de sa pension, il a reçu l’équivalent de deux années de salaire lors de son départ, soit 1,13 million $. À cela s’est ajoutée une somme de 355 000 $ versée pour des congés et vacances inutilisés.
On peut appeler cela partir à l'amiable ou de gré à gré sans heurts.
Son départ a eu lieu dans la controverse alors que la FTQ et le Fonds de solidarité étaient visés par la commission Charbonneau. Même s’il avait indiqué vouloir rester en poste quelques mois plus tôt, M. Bolduc a quitté son poste le 31 mars 2014.
Tout cela devenait gênant pour la FTQ, il fallait bien apporter des modifications au régime de retraite du successeur d’Yvon Bolduc.
Le nouveau président, Gaétan Morin, qui compte 13 ans d’expérience au Fonds, bénéficie d’un régime de retraite dont le coût annuel est estimé à 372 000 $. Les prestations annuelles payables à sa retraite ne pourront toutefois pas dépasser 350 000 $.
À la lumière de tout ceci, nous pouvons constater leur admirable travail.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
18 mars 2016@Modérateur:
L'édito de ce matin de M. Le Hir n'est pas ouvert aux commentaires.
Merci,
Gaston.