Ce qui se trame à Verdun est un véritable reniement.
Jeudi, le général Piquemal est passé en jugement pour participation à un attroupement après sommation ; il risque jusqu’à un an de prison.
L’arrestation suivie d’une garde à vue d’une quarantaine d’heures de cet homme de 75 ans, patriote et combattant d’élite, est à mettre en parallèle avec le nombre dérisoire de casseurs d’extrême gauche arrêtés ces derniers jours pour des faits sans commune mesure (coups et blessures, dégradations et incendies).
Les généraux Antoine Martinez, Pierre Coursier et Jean du Verdier, eux, risquent de perdre leur statut de 2e section. Ceux-ci avaient adressé une lettre au président de la République pour lui rappeler sa « responsabilité » en tant que défenseur de l’intégrité du territoire face à cette « zone de non-droit » qu’était devenu Calais.
Ce jeudi, le général Martinez, dans Le Figaro, a enfoncé le clou : « Le devoir d’expression prime aujourd’hui sur le devoir de réserve, compte tenu des menaces de plus en plus précises qui pèsent sur la nation française. Il ne s’agit pas de provocation, de désobéissance ou de rébellion contraires à la culture militaire, mais d’une démarche de salut public ou de salut national, d’une démarche nécessaire consistant à porter assistance à pays en danger. »
Pour lui, un général « exerce un sacerdoce au service de la nation, quels qu’en soient ses représentants. Il doit briser le silence lorsque tout ce pour quoi il s’est battu toute sa vie est remis en question et que la nation est mise en danger parce que les responsables politiques ne respectent ni la Constitution ni les lois de la République dans les décisions qu’ils prennent ou parce qu’ils n’appliquent pas ou ne font pas appliquer la loi… Un général, telle une sentinelle, sonne l’alarme car il est un lanceur d’alerte. Son expérience, sa culture militaire et son engagement désintéressé lui confèrent une certaine légitimité pour exprimer son appréciation lorsque la sécurité et l’avenir de la nation sont mis en danger. C’est même son devoir. »
Il termine courageusement par : « On peut tout demander à un soldat, y compris de donner sa vie pour son pays […] mais on ne peut pas lui demander de se taire face à l’inconséquence de décisions ou de non-décisions qui mettent en danger l’existence même de son peuple […] C’est tout le sens que prend cette supposée transgression du devoir de réserve, c’est la raison pour laquelle ils [les généraux] ne peuvent pas fermer leur gueule. »
Jamais, depuis l’Algérie, des généraux aussi nombreux n’étaient montés au créneau pour mettre en garde le gouvernement. Jamais autant de gradés étoilés n’avaient demandé au chef de l’État de prendre ses responsabilités de défenseur de l’unité nationale. Le général Martinez est un homme brave, il a ouvert la voie, les 5.400 généraux de 2e section ainsi que les anciens militaires et tous les soutiens de l’armée française doivent prendre la relève.
Un pays sans mémoire, sans racines n’est plus un pays. Il n’y a pas de plus grandes mémoires que celles que nos anciens nous ont léguées par leurs sacrifices. Verdun en fait partie, il est un lieu de recueillement et non de vocifération, encore moins quand ces vociférations sont propagées par un rappeur anti-français.
Messieurs les généraux, le général Martinez et ceux qui le suivent ne doivent pas être seuls à agir. Ce qui se trame à Verdun est un véritable reniement. Il est de votre devoir d’écrire vous aussi au président de la République pour lui demander de stopper tout mépris de la France et de réclamer une plus grande considération de nos anciens et du peuple français.
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