Verchères, château fort assiégé

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Une guerre entre le PQ et la CAQ dans les châteaux forts francophones

Hier matin, dans Verchères, nous avons eu une forte illustration locale de l’actuelle campagne et du changement qui pourrait en résulter sur le plan national. En pleine « Fête familiale » municipale, à Saint-Amable, vers 11 h, il y a eu une sorte de débarquement de la CAQ avec grands autobus, candidats, personnel en nombre impressionnant... et médias.


Déjà sur place, le député péquiste Stéphane Bergeron (élu sans interruption depuis 2005) sembla soudainement bien seul, voire assiégé, ne semblant accompagné que d’une petite camionnette peinte aux couleurs de sa candidature.


Château (moins) fort


Cela tranchait avec le fait que la circonscription de Verchères est un château fort historique pour le PQ, qui le détient depuis 42 ans, notamment par Bernard Landry.


Si la CAQ visite la circonscription en début de campagne, c’est qu’elle croit vraiment pouvoir y faire une percée le 1er octobre.


Selon la projection que Le Journal a publiée, le 18 août, elle y serait en avance avec 44,8 %, devant le PQ, qui recueillerait actuellement 33,2 %.


Bergeron et Legault s’y sont croisés, serré la main poliment. Le chef caquiste a même dit qu’il « était d’accord » avec la deuxième partie du slogan du PQ sur le macaron qu’arborait Bergeron : « Un État fort au service du citoyen ».


Contre Bergeron, la CAQ présente une personnalité régionale très connue, Suzanne Dansereau, qui fut longtemps mairesse de Contrecœur et préfète de la MRC de Marguerite-D’Youville. Ancienne péquiste, Dansereau a décidé de passer à la CAQ en raison du projet de pôle logistique de transport intermodal, l’expansion du port de Contrecœur, afin qu’il puisse accueillir des tonnes de conteneurs.


La CAQ promet d’accélérer le projet. Le PQ y est favorable, mais dans son dernier passage au pouvoir, il se serait aussi montré ouvert à un projet concurrent, en plein fief libéral de Vaudreuil-Soulanges. Cela a fâché les péquistes du coin. François Legault a remis du sel sur la plaie hier, en reprochant à Stéphane Bergeron de trouver que « ça avançait assez vite ».


Mis au courant par les médias, ce dernier a protesté, mais bien seul. La politique, c’est national, mais aussi très local...



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