La CAQ tenait en fin de semaine son premier conseil général depuis qu’elle a pris le pouvoir en octobre dernier.
Pour l’instant, François Legault est seul sur la patinoire politique. Le Parti libéral et le Parti québécois sont en plein processus de reconstruction. Ces deux partis devront se trouver un (ou une) nouveau chef.
Québec solidaire, en se radicalisant sur la question de la laïcité — un dossier qui fait très mal paraître la gauche —, aura beaucoup de difficulté à capitaliser sur sa lancée de 2018.
Guerre d’ego ?
Martine Biron de Radio-Canada et Antoine Robitaille du Journal ont rapporté que deux ministres importants de la CAQ étaient à couteaux tirés.
Simon Jolin-Barrette et Sonia LeBel ont eu beau « s’embrasser » au conseil général de la CAQ, si cela sauve les apparences, on peut douter que cela efface les causes profondes de ce différend.
Gouverner, c’est aussi faire l’arbitrage des ambitions des uns et des autres. François Legault le sait fort bien : il a déjà été un des « ambitieux » dans le passé, chez les péquistes...
Pour l’heure, le PM peut se permettre ces « égosillements » au sein de ses troupes, il est encore en lune de miel avec l’électorat. Et l’opposition est désorganisée.
Le péril vert
Les vagues les plus fortes pourraient venir d’une part de la société civile que le gouvernement réussira difficilement à convaincre, les « verts ».
On leur a fait une place de choix au conseil général, mais la question environnementale demeure le talon d’Achille de la CAQ. En fin de semaine, on l’a constaté à la mesure de l’abysse qui existe entre certains caquistes et les représentants du Pacte. Ces derniers sont repartis déçus, rappelons-le.
Lors de la prochaine campagne fédérale, la question des oléoducs fera partie des thèmes importants.
François Legault devra choisir son camp. Une décision qui pourrait faire des vagues...