Un ami m’a écrit après avoir lu ma chronique d’hier sur la théorie du genre.
« Nous sommes victimes d’une prise d’otage idéologique », m’a-t-il dit.
LE BÉBÉ AVEC L’EAU DU BAIN
J’aime bien cette expression. Car c’est exactement ce que nous vivons.
On a l’impression que certaines minorités sont en train de prendre la majorité en otage et imposer leurs valeurs et leur vision du monde.
C’est une chose d’accepter que des individus aient l’impression d’être nés dans le « mauvais » corps.
Ils veulent changer de sexe ? Pas de problème, c’est leur choix. Si ça peut les aider à se sentir bien dans leur peau et à goûter enfin au bonheur, pourquoi pas ?
Mais faut-il pour autant bannir les mots « homme », « femme », « masculin », « féminin », « père » et « mère » ?
Il y a une différence entre s’ouvrir aux minorités, et tout jeter par-dessus bord.
Ce n’est pas parce que certains individus veulent à tout prix porter un signe religieux ostentatoire au travail qu’il faut démolir le mur qui sépare la religion et l’État, et permettre à des juges et à des policiers de crier haut et fort leur appartenance religieuse.
Nous voulons tellement être tolérants que nous sommes en train de jeter le bébé avec l’eau du bain et de scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
Vous ne voulez pas parler français ? No problem, we’ll greet you in English so that you feel accepted. And pardon our accent...
On est 12 autour de la table et un membre du groupe pratique le nudisme ?
Nous allons tous nous mettre à poil pour qu’il se sente à l’aise.
UNE VENTE DE GARAGE
C’est ce que de plus en plus de gens ressentent...
Le sentiment d’être victimes d’un coup d’État idéologique fomenté par une petite bande d’intellectuels qui prient à l’autel des droits individuels et qui croient que la Charte à Trudeau père est un texte sacré.
Et tout ça se passe hyper vite, sans qu’on ait le temps de réfléchir.
On était tranquille dans notre salon et hop ! on se rend compte qu’un petit groupe organisé est en train de brader nos valeurs, notre histoire et notre passé dans une vente de garage.
Et si jamais on ose communiquer notre malaise en disant : « Je m’excuse, mais vous dites parler en mon nom alors que personne ne m’a demandé ce que j’en pensais », tout de suite, on nous traite de racistes pour nous faire fermer la gueule.
Alors on prend notre trou et on ne dit plus rien.
Pendant que les adeptes de l’Église de la Charte sortent notre table de cuisine et nos sofas du salon sur le trottoir.
LA ROUE QUI GRINCE
Après ça, on se demande pourquoi l’extrême droite et le populisme sont en hausse...
Quand les gens ont le sentiment de ne plus être entendus, ils se tournent vers le premier bozo qui leur tend l’oreille.
Ou alors ils font comme les gilets jaunes en France et foutent le bordel pour qu’on les écoute enfin.
Que voulez-vous, c’est comme ça que le système fonctionne. Il ne s’intéresse qu’à ceux qui cassent tout...