Éducation

Une main de fer dans un gant de velours

Les olympiens, athlètes à plein temps

Tribune libre

Durant mes quelque trente ans dans le monde de l’éducation, il m’a été donné, à de nombreuses occasions, de constater à quel point la relation maître-élève jouait un rôle capital, notamment au sein du climat propice à l’apprentissage chez les élèves. L’enseignement est une profession qui exige beaucoup de tact qui se traduit par un heureux mariage de fermeté et de souplesse.

Pendant toutes ces années, j’ai pu voir se défiler une pléiade de nouveaux enseignants appelés à faire leurs armes auprès des élèves et parmi eux, un bon nombre avait choisi l’approche d’égal à égal avec leurs élèves, espérant ainsi privilégier leur relation. Or, force est de constater que cette approche nuisait considérablement au climat d’apprentissage, les élèves en étant arrivés à considérer leur professeur comme un bon ami, et son autorité étant durement mise à mal.

Dans cette foulée, les parents ont un rôle primordial à jouer, à savoir qu’ils doivent se situer dans le prolongement de l’école eu égard à la mise sur pied d’une ambiance familiale axée sur la fermeté et la souplesse. En ce sens, les parents, lors d’une sanction appliquée à leur enfant, se doivent d’appuyer l’enseignant à défaut de quoi ils contribueront à créer un climat néfaste à l’équilibre d’une saine maturité de leur enfant.

En résumé, le mythe de l’enfant-roi est inconciliable avec la vie en société jonchée d’écueils à surmonter pour parvenir à un sain mode de vie. Les élèves, sous leur apparence négative vis-à-vis l’autorité, ont fondamentalement besoin d’un adulte dont l’autorité est manifeste, une autorité basée sur le principe de la main de fer dans le gant de velours Et, en ce sens, l’établissement d’un cadre fonctionnel autant à l’école qu’à la maison est d’une importance capitale pour former les jeunes au plein épanouissement de leur personnalité.

Les olympiens, athlètes à plein temps

J’ai suivi assidûment les reportages sur les Jeux olympiques sur le petit écran et j’ai été enthousiasmé par la détermination exemplaire à laquelle ils avaient dû être confrontés pour parvenir à représenter leur pays à Paris 2024. À titre d’exemple, la nageuse Summer McIntosh, détentrice de trois médailles d’or à 17 ans, affirmait lors d’une entrevue qu’elle devait passer quarante heures à la piscine chaque semaine pour perfectionner son art.

À mon point de vue, les athlètes olympiques incarnent des modèles de persévérance inspirants à tel point que le nom de Summer est sur toutes les lèvres dans le monde, notamment chez les jeunes qui ont décidé d’accentuer leur entraînement en natation.

Notre monde qui baigne dans une société où l’éphémère fait loi souffre d’un manque de modèles de persévérance. À ce chapitre, les médias sociaux abondent en expressions linguistiques alambiquées dans le but de réduire les messages au grand détriment de la langue. Dans cette foulée, les jeunes carriéristes empruntent le chemin le plus court pour parvenir à leur fin, excluant de la sorte tout effort axé sur la nécessaire persistance.

Dans cette optique, les athlètes olympiques nous donnent une véritable leçon de vie en plaçant la détermination au sommet de leurs priorités, et incitent notre jeunesse à persister dans cette voie où les défis font partie intrinsèque de la vie.


Henri Marineau, Québec


 


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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