Il y avait quelque chose d’hallucinant à voir Justin Trudeau s’entêter à garder les frontières ouvertes dans le cadre de la présente crise sanitaire. Hier, il a enfin accepté de bouger. Du moins, partiellement. Très partiellement.
Il a fallu pour cela lui tordre le bras. Au nom de la science, il refusait d’agir. Doit-on comprendre que la science a changé d’avis en 24 heures ?
On nous répète bêtement que le « virus ne connaît pas de frontières ». Surprise ! Les porteurs du virus, eux, ont un passeport. Le contrôle des frontières ne relève pas de la xénophobie, mais de la sécurité et de la santé publique.
Trudeau
L’Union européenne s’est aussi enfermée trop longtemps dans ses certitudes mondialistes. Ses dirigeants semblaient vivre dans un monde parallèle. Ils sortent partiellement de leurs prisons mentales à regret.
Il faut dire que plusieurs gouvernements nationaux, en Europe, décident les uns après les autres de reprendre pratiquement le contrôle de leur souveraineté. Ils ne cherchent pas à défendre à tout prix l’utopie de la mondialisation, mais des nations concrètes et des citoyens en chair et en os. Pour eux, les frontières n’étouffent pas les peuples, mais les protègent.
Nous ne sommes qu’au début d’une crise qui heurtera notre modèle de société. Psychologiquement, nous basculons pour un temps indéterminé en temps de guerre, comme le disait hier Emmanuel Macron. L’expérience du confinement généralisé sera anxiogène et nous transformera profondément.
Legault
Nous aurons besoin de leaders politiques ayant le sens des réalités et sachant décider intelligemment, sans tergiverser. Car des peurs archaïques et socialement dangereuses remonteront à la surface.
Sans partisanerie, on peut dire que François Legault est le leader dont les Québécois ont besoin pour traverser la crise.
S’il se croit obligé de prendre des mesures exceptionnelles pour protéger son peuple, qu’il le fasse. Quitte à brusquer Ottawa. Les Québécois seront avec lui.