"Colocs en stock"

Un Tintin bien de chez nous

Lorsque Tintin parle en québécois et non en joual.

Tribune libre

"Colocs en stock"
Les aventures de Tintin et Milou, Casterman.
J'ai eu la chance d'être parmi les tous premiers à lire cette excellente adaptation de "Coke en stock" réalisée spécialement pour le Québec. L'album est drôle de bout en bout.
Écrit dans le language québécois familier, il recèle mille expressions imagées d'ici, des clins d'oeil à notre culture (chanson, cinéma, littérature, télévision), mais sans jamais s'abaisser au joual, aux anglicismes ni à des termes vulgaires comme les sacres. Que des québécismes de bon aloi, dans le respect total de l'oeuvre d'Hergé.
L'effet premier est de rendre tous les personnages plus près de nous, et cette transposition ne détonne jamais. Tout reste naturel et crédible.
Je vois cette adaptation comme un florilège de la créativité langagière québécoise composé d'expressions de toutes les époques, avec pour résultat que l'album plaira aux jeunes de 7 à 77 ans comme l'a toujours souhaité Hergé.
Comme c'est d'abord et avant tout une langue parlée, l'album gagne a être lu à haute voix, et c'est encore plus amusant ainsi. Les membres de la famille prendront plaisir à se partager les répliques. Ceux qui adorent l'accent québécois populaire des dessins animés comme les Pierrafeu ou les Simpson seront ravis.
De telles adaptations ont leur place dans notre culture. Soyons fiers du trésor de la langue québécoise amassé au fil du temps par les nôtres et mis en valeur dans des adaptations comme "Colocs en stock".

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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5 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    29 octobre 2016

    M. Lionel Meney, linguiste et lexicographe réputé de Québec, se réjouit du résultat de cette pittoresque adaptation dans cet article Un exercice linguistique réussi.
    Il faut lire les 2 versions côte à côte pour se rendre compte que la version québécoise regorge d'expressions rigolotes bien de chez nous, rendant l'album beaucoup plus drôle que l'original. On éclate de rire à tout bout de champ.

  • Réjean Labrie Répondre

    2 janvier 2010

    Le réputé linguiste et lexicographe Lionel Meney a approuvé sans réserves cette adaptation québécoise de l'oeuvre de Hergé.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    22 octobre 2009

    Des québécismes de bon aloi?
    Eût-ce été si pire que cela, si le capitaine Haddock, se fâchant, avait «échappé» un ou deux sacres?
    Je crois que ce que nous appellons le sacre, depuis longtemps séparé de son caractère blasphématoire, est entré dans la langue populaire québécoise. L'en sortir, s'apparente à une forme de censure, je crois.
    Si un Québécois se frappe violemment le petit orteil sur une patte de meuble, s'écriera-t-il spontanément «saperlipopette»?

  • Archives de Vigile Répondre

    22 octobre 2009

    Monsieur L'oiselet,
    Vous feriez bien de réviser votre français: ...que l'on emploiT ??? ah oui? Quel'on emploiE, peut-être?!?!
    Au risque de passer pour un pédant de la langue, je ne pense pas utile de faire du joual (si savoureux et pertinent lorsqu'on le parle) une langue écrite. Encore que dans les courts textes des phylactères de BD, ça puisse mieux passer et même amuser.
    Vous voulez lire en québécois (pas en joual)? Je vous recommande Yves Beauchemin.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2009


    Malgré les critiques des québécois qui ne conçoivent leur idiome qu'à la suite et selon l'imprimatur de France, vous avez entièrement raison. Mais qui sont ces pédants de la langue qui cachent la réalité entendue à chaque coin de rue, sous le tapis des biens pensants qui ont tout faux? Ce sont les paroles d'usage, celles que l'on emploit tous les jours qui font les dictionnaires et non l'inverse.
    Merci.