Nous ne sommes plus que 73 ou 74% de la population

Un référendum au début du prochain mandat ou c'est la fin!

Pour se faire applaudir, nos chefs détruiront leur propre peuple

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Arrêtons de jouer et soyons brutal ici!

Lors du référendum de 1995, les Québécois de souche représentaient 82% de la population totale du Québec. En 2015, par suite d'une immigration aussi massive que folle, nous ne représentons plus que 73 ou 74% du total. (Nous sommes environ 6 millions sur 8.2 millions de Québécois environ).

Si rien ne change, lors de la prochaine élection, nous ne serons plus que 71% environ et, si nos chefs attendent 2025 pour tenir le troisième référendum, comme certains d'entre eux le proposent, nous ne serons plus que 68% environ. Cela signifie qu'en 2025, pour gagner le référendum à 50% + 1 sans l'aide des immigrants, nous devrons convaincre 74% des Québécois de souche de voter ¨oui¨. Il s'agit d'une proportion gigantesque! (Rappelons, à titre de référence, qu'en 1995, de 60 à 62% des francophones ont voté ¨oui¨).

J'ajouterai que, compte tenu de notre couillonnerie nationale traditionnelle, notre déclin ne s'arrêtera pas là. Car on peut être assuré que, pour ne pas passer personnellement pour de gros méchants Nazis, les chefs du PQ vont continuer après leur élection (et même après l'indépendance), à détruire leur propre peuple en maintenant, voire en augmentant la quantité d'immigrants admis annuellement au Québec. C'est tellement important pour eux, les applaudissements! Cela passe avant leur devoir!

Le résultat probable de cette couillonnerie traditionnelle sera que notre peuple va vite devenir minoritaire sur son propre territoire et que quatre cent ans d'efforts faits par une quinzaine de générations de besogneux auront été gaspillés par la seule génération des baby boomers...

Évidemment, le scénario démographique catastrophique que je viens de décrire ne se réalisera que si les tendances démographiques et migratoires actuelles se maintiennent; ce à quoi je ne crois pas, notamment à cause de l'immense crise de décroissance qui va bientôt nous tomber dessus et ce, à l'échelle de la planète.

Évidemment, comme on ne peut être sûrs de rien concernant l'avenir et que notre peuple court actuellement un danger véritable et très immédiat de minorisation, voire d'extinction, il est urgent pour nous tous d'exiger de nos chefs souverainistes actuels qu'ils nous dévoilent leurs véritables intentions sur le sujet de l'indépendance.

Notons que, si les candidats à la chefferie du PQ parlent présentement tous d'indépendance, c'est uniquement parce que des sondages internes ont montré que les militants péquistes voulaient que le chef qu'ils éliront bientôt arrête de niaiser avec l'indépendance.

Or, voilà, les candidats à la direction du PQ maintiennent tous un certain flou artistique sur le sujet. Certains laissent même planer l'idée ridicule qu'ils pourraient tenter de faire l'indépendance sans tenir aucun référendum. Il est donc clair qu'ils se réservent la possibilité de nous dire, au soir de leur élection au gouvernement, qu¨on n'a pas le pourcentage pour faire l'indépendance¨. On nous l'a déjà joué ce tour-là...

Personnellement, je crois sincèrement que PKP est venu en politique pour faire l'indépendance et c'est pourquoi je l'appuie. Cependant, je trouve que ses tergiversations sur le sujet ont un côté traditionnel extrêmement déplaisant.

Comme je l'explique dans mes vidéos, depuis la Conquête de 1760, très peu de nos chefs se sont montrés à la hauteur de leur tâche. À part quelques rares exceptions comme Jacques Parizeau, la plupart se sont contentés de gérer minablement une simple province sans jamais rien tenter pour libérer leur peuple. Pour le dire autrement, si le peuple québécois a survécu jusqu'à nos jours en dépit d'une immigration extrêmement massive et constante, c'est par hasard; c'est parce que la géopolitique du Québec en a fait un pays naturel pour les Québécois de souche et un pays de passage pour les immigrants.

Pire: au cours des cinquante dernières années, nos leaders ont même été jusqu'à nous présenter comme des progrès l'adoption des pires vices de l'Occident décadent; des vices qui ont partout et toujours eu pour effet de mettre les peuples en danger de mort. Il n'y a pourtant rien de nouveau dans les perversions sexuelles, la drogue en vente libre, la dénatalité ou la paresse au travail. Ce sont de vieux trucs qui existaient déjà au début de l'histoire à Babylone, à Sybaris, à Capoue, etc. Cela s'est toujours appelé et cela s'appelle toujours de la décadence. La grave crise qui s'en vient devrait vite nous permettre d'en sortir...

Quoiqu'il en soit, allons-nous, une nouvelle fois, laisser nos chefs faire n'importe quoi? Allons-nous, encore une fois, confier la survie de notre peuple menacé au simple hasard? Je n'arrive pas à le croire...


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10 commentaires

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    4 mai 2015

    @ JJ Nantel
    Vous avez raison, nous devons avoir l'argument moral et légitime de notre côté, car les forces de résistance sont trop fortes pour que l'ont prenne le pouvoir par les armes.
    Or, vous avez beau avoir toutes les bonnes raisons de vouloir l'indépendance, c'est le pouvoir par la force qui aura le dernier mot. Il faut donc que le mouvement indépendantiste soit très convaincant au niveau politique économique, social, etc pour pouvoir avoir du succes sans avoir recours a la force militaire. Or trop de fédéralistes ici ou ailleurs convaicus ont des choses a perdre pour se laisser acheter par de belles paroles et n'écouteront la voie de la démocratie, dont ils se réclament les porte-étendards partout sur la planète, que si une menace extérieure pèse sur eux. Or comme mentionne entre autre monsieur Le Hir et d'autres analystes, le contexte géopolitique actuel nous laisse entrevoir la possibilité d'exercer librement notre droit a l'indépendance.
    Dans une telle perspective, il faut en profiter pour qu'une fois le pouvoir par la force soit écarté de tout débat, le mouvement indépendantiste mette toutes les chances de son côté pour faire en sorte que plus aucun arguemet fédéraliste ne tienne à tous les niveaux et engrener une promotion et rééducation de masse, car trop de gens pensent qu'il devenu impossible de se libérer. Comme je disais plus bas, pour rallier le plus de gens possibles, il faut surclasser les fédéralistes au niveau de la compétence, de la transparence, de la supériorité morale de l'indépendance et il faut imposer notre agenda en cachant bien nos cartes et en abolissant tout ce qui est «datisme». il faut bien se rendre a l'évidence que les libéraux n'ont plus vraiment rien a offrir au niveau du progrès social ou même du progrès tout court..... d'où leur tentatives incessantes de semer la confusion à chaque fois qu'ils s'ouvrent le clapet.
    Pour ce qui est du «vote ethnique» qui nous a fait mal et continue a nous faire mal, il est impératif de faire en sorte que ce ne soit pas les «de souches» qui soient vus comme xénophone ou racistes mais bien le contraire (vous l'avez bien dit dejà)!

  • Stéphane Sauvé Répondre

    1 mai 2015

    Si le PQ ou un autre parti indépendantiste prend le pouvoir, il s’agira de s’assurer que c’est la dernière fois qu’il y a une élection sous le régime fédéraliste.
    Un dessin avec cela ?

  • Stéphane Sauvé Répondre

    1 mai 2015

    «"Les gens vont généralement appuyer le plus fort, c’est a dire celui qui ne plie pas quelque que soit la validité des fondements des attaques.On peut prendre par exemple la dernière élection où les slogans et promesses ont eu le dessus sur l’ambiguïté. Donc, d’avoir les deux mains sur les commandes de l’état n’est dommageable que si on se laisse marcher dessus et qu’on n’est pas assez organisés pour savoir ou on s’en va avec nos politiques. c’est pour cela qu’il faut avoir un programme électoral très bien garni et sophisitqué et novateur, pour que la population soit plus engagée et informée de la différence entre les options et idéologies électorales, pour ensuite pouvoir exercer tous les pouvoirs que l’on a entre nos mains pour modifier l’État en fonction de l’indépendance, et cela peu importe que les sondages soient a 45% ou a 75% en
    faveur d’une politique d’indépendance."
    » Pierre Yves Dubreuil
    Les gens seront portés à voter pour le gagnant, ou du moins pour celui qu'ils intuitionnent comme le moins politiciens des politiciens. Les gens cherchent des hommes et des femmes qui n'ont pas la langue de bois et dont les bottines suivent les babines.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    1 mai 2015

    Le pouvoir pour le pouvoir, cela m'indiffère totalement puisque, de toute façon, nous finirons par le perdre après un ou deux mandats. C'est d'autant plus sans importance que, compte tenu de notre couillonnerie nationale, les chefs indépendantistes ne défont jamais ce que les fédéralistes ont fait alors qu'eux, défont à chaque nouveau mandat ce que le PQ a fait.
    Ce dont je parle ici, c'est d'une constante de la politique québécoise. L'exemple des fusions municipales, que les Libéraux ont défaites pour leurs petits amis du West-Island, mais que le PQ se refuse maintenant de refaire est tout à fait typique du problème. Ce fut la même chose avec la loi 101, que les Libéraux ont charcutée à chacun de leurs passages au pouvoir, mais que le PQ n'a pas rétablie quand c'était son tour. Etc. Etc.
    Autrement dit, pile, ils gagnent et face, nous perdons. Or, moi, je ne suis aucunement doué pour la défaite... et la connerie!
    Seule l'indépendance et le changement historique fondamental qu'elle produira permettra de mettre fin à la spirale descendante où nous sommes tous engagés. Or, pour faire l'indépendance, nous avons absolument besoin du O.K. majoritaire de la population. Ce sera la seule et unique façon d'obtenir la collaboration de la vaste majorité des fédéralistes (et des Canadiens anglais); des gens majoritairement craintifs et soucieux de leurs aises qui vont tout de suite réaliser que, pour eux, l'alternative à l'obéissance serait une anarchie généralisée et sans fin; ce qu'ils redoutent par-dessus tout. Nous n'avons rien d'autre en Occident que la démocratie!
    Si les souverainistes continuent à rêver de faire un coup de force anti-démocratique, non seulement ils ne seront plus pris au sérieux par personne mais, en plus, ils verront une partie appréciable des souverainistes refuser de les suivre.
    Dans tout l'Occident et au Québec, c'est le principe démocratique qui permet de prendre une décision collective. C'est le seul élément essentiel du projet. Tout le reste et, notamment, tout le blabla sur le pouvoir d'État n'est qu'un lassant verbiage...

  • Fernand Lachaine Répondre

    1 mai 2015

    @ Madame Lisette Claveau,
    La course commence à compliquer les choses: Beaucoup s'y attendaient.
    La seule chose qui présentement me préoccupe c'est de voter pour PKP entre le 13 et le 15 mai prochain. J'invite tous les indépendantistes à faire la même chose.
    L'ennemi, le vrai, fait de ce temps-ci tout en son pouvoir pour bloquer l'élection du favori à la tête du PQ. On le constate à chaque jour. Supportons PKP.
    Pour l'instant rien d'autre ne m'intéresse.
    Fernand Lachaine

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    30 avril 2015

    Je comprends votre argumentaire monsieur Nantel, à savoir que de prendre le pouvoir nous expose à faire reculer l'option souverainiste et à se faire mettre des bâtons dans les roues et que le référendum donne la légitimité de procéder a des actes de rupture constitutionnels et concrets.
    Force est de constater toutefois que les gens ordinaires qui ne sont pas au courant de tous les enjeux (99,9%) ne savent pas ce qui se joue dans les coulisses de la politique, de la vrai «game», pour pouvoir départager lequel de l'argumentaire souverainiste ou fédéraliste les représente mieux. Les gens vont généralement appuyer le plus fort, c'est a dire celui qui ne plie pas quelque que soit la validité des fondements des attaques.On peut prendre par exemple la dernière élection où les slogans et promesses ont eu le dessus sur l'ambiguïté. Donc, d'avoir les deux mains sur les commandes de l'état n'est dommageable que si on se laisse marcher dessus et qu'on n'est pas assez organisés pour savoir ou on s'en va avec nos politiques. c'est pour cela qu'il faut avoir un programme électoral très bien garni et sophisitqué et novateur, pour que la population soit plus engagée et informée de la différence entre les options et idéologies électorales, pour ensuite pouvoir exercer tous les pouvoirs que l'on a entre nos mains pour modifier l'État en fonction de l'indépendance, et cela peu importe que les sondages soient a 45% ou a 75% en
    faveur d'une politique d'indépendance. Donc, un mouvement populaire quel qu'il soit est plus outillé pour procéder aux changements qu'il veut effectuer, à condition qu'il sache où il s'en va et que le public le sache aussi. Autrement dit, le public doit voir la démarquation claire entre le PQ ou la coalition souverainiste et le PLQ, pour ne pas qu'on se dise que l'un ou l'autre agit pour leur seul intéret et sont corrompus de toute façon.
    Je préfère voir un mouvement souverainsite fort au pouvoir avec des bâtons dans les roues que sans le pouvoir et avec des batons dans les roues,
    car il y aura toujours de l'adversité et cette adversité est encore plus influente quand elle a le pouvoir. On peut bien vanter les mérites d'une nation a perpétuité et organiser tous les mouvements populaires qu'on veut, mais si au final,
    on est pas capable d'executer les politique que l'on souhaite opérer et de continuer a bâtir celle-ci et a démontrer sa supériorité dans l'exercice du pouvoir, l'idée d'indépendance ne restera que beau bout de papier. Avez-vous vu ceux qui ont voté Libéral et qui savent toute l'odeur de corruption manifester ou dénoncer les pratiques douteuses? Le niveau de souveraineté d'un état, peu importe sa localisation, dépend de sa capacité à l'assumer et à la défendre et à la promouvoir.. un mouvement peut bien avoir l'appuis de la population pour être indépendant, mais si le l'état est géré tout croche et que l'on s'appauvrit et qu'on ne peut défendre son territoire, ce la ne sert a rien....nous restons dans le souhait. On peut prendre l'exemple des pays européens qui ont une certaine indépendance au niveau de leur politique intérieure, mais pour ce qui est de la politique extérieure, elle est dominée par une élite européiste pro-américaine appuyée par une armée pour faire régner l'ordre et qui opère soit-disant dans l'intéret «collectif».Donc l'état indépendance réelle n'a rien a voir avec le statut officiel d'état indépendant; on peut être indépendant sans avoir tous les pouvoirs que procure la main mise sur les leviers, mais d'avoir le pouvoir démocratiquement permet de passer de la parole aux actes
    Il n'y a pas un québécois francophone catholique qui va admettre qu'a force égale, il aime mieux être dirigé par quelqu'un qui ne parle pas sa langue et qui qui a une façon de pensée étrangère d'un autre pays. Si un francophone est fédéraliste, c'est qu'il croit être plus en sécurité et plus libre (syndrome du colonisé). Pour rallier le plus de monde possible a la cause souveriniste, il est donc primordial d'afficher une «teinture» nationale forte dans sa politique et ne pas se faire hostile aux communautés que l'on veut intégrer a la cause...car il ne faut faire des concessions et négociations que lorsque que le mouvement nationaliste sera devant un mur ou s' il n'aura plus en position de force .Ainsi, les gens qui n'ont pas d'allégeance définitive a une cause ou a une autre, qui ont peur, ou qui sont
    souverainistes de raison.... bref tous les non «fédéralistes de coeur» n'auront aucun argument moral pour appuyer le fédéralisme et seront donc conquis par «l'argent et le pouvoir» qui sera du côté des indépendantistes cette fois-ci (idéalement si possible).
    Dans l'optique ou un référendum n'est qu'une validation officielle à la reconnaissance internationale de l'opinion publique, de la volonté populaire à vouloir se départir de sa tutelle supra-nationale. cette volonté d'indépendance est un état qui peut varier au gré du temps et réside pour la plupart en la confiance qu'on a des politiciens a vouloir agir dans notre intéret. Il peut y avoir 90% d'indépendantistes au québec, mais si c'est les PLQuistes qui ont le pouvoir, on a pas le pouvoir de déclencher un référendum
    C'est seulement une petite réflexion sur le sujet en ce moment et je ne suis fermé sur aucune idée d'accession a l'indépendance. l'important est de continuer a batir progressivement la stratégie,lentement mais surement, a rallier les gens et surtout s'assurer que les têtes dirigeantes sont assez compétents pour savoir quoi faire dans l'adversité et surtout ne pas casser en chemin.

  • Marcel Haché Répondre

    30 avril 2015

    "Quant à l’idée de se boucher les oreilles pour ne rien entendre..."J.J.Nantel
    Le Pouvoir, c'est un gros micro. Même le Pouvoir de la province, c'est un gros micro.
    Pour se faire entendre, les indépendantistes doivent avoir le Micro en main.Le meilleur moyen de n'avoir jamais possession du Micro, c'est de tanner l'électorat avec cette idée d'un référendum à tenir.
    Un Redressement National, ça passe pas par des lois et règlements, ça passe par le Discours, par le Dialogue avec l'électotat.Comme c'est le West Island qui tient le Micro actuellement, toutes les interférences sont possibles et elles sont de fait utilisées.
    Faut d'abord battre les rouges sur la seule chose qui leur tient à coeur : le Pouvoir. P.K.P. est un homme de Pouvoir, c'est une chance rare qu'il soit patriote

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    30 avril 2015

    Je fais moi aussi partie du baby boom, mais en queue de peloton. Toute ma vie, j'ai assisté avec lucidité et consternation à la montée progressive du désastre qui va bientôt nous tomber dessus et ce, à l'échelle de la planète. Toute ma vie, j'ai vu mes contemporains - pas seulement les Québécois - tout foutre en l'air, statistiques en mains. Et il n'y avait rien à faire pour les convaincre de faire machine arrière. Partout, ces messieurs, dames tenaient à s'amuser sans se préoccuper du reste. Tout le monde avait des droits et des libertés et personne n'avait de devoirs et d'obligations.
    Les démographes nous ont dit, dès 1972 au Québec (!!!), que nous ne faisions pas assez d'enfants pour remplacer les générations, mais pratiquement rien n'a été fait pour endiguer le déclin. Ça fait des décennies que j'entends les économistes dire que nous ne pouvons pas continuer à faire des dettes comme nous le faisons et que ça va finir par nous tomber dessus, notamment quand nous serons arrivés à l'âge de la retraite. Ça fait soixante ans que les environnementalistes nous avertissent que la planète est malade et en déclin rapide. Ça fait des décennies que les sociologues nous disent qu'en bas d'un certain pourcentage, le français sera condamné au déclin au Québec. Etc. Etc. Mais pratiquement rien d'efficace n'a été fait pour corriger la situation.
    Quant à l'idée de se boucher les oreilles pour ne rien entendre, elle ne fonctionnera pas parce que l'appauvrissement massif qui va très bientôt nous tomber dessus (comme en Grèce) va forcer tout le monde à se mêler de politique. (On apprend cette semaine qu'en Grèce, le gouvernement peine à trouver de l'argent pour payer les retraites.) Quand, très bientôt, ce genre de problèmes de fond vont arriver chez nous, les vieux trucs inventés pour se débarrasser sur d'autres de nos problèmes ne fonctionneront plus. Les immigrants ne viendront plus dans un pays aux rues défoncées pour payer nos pensions et on ne trouvera plus personne à qui emprunter de l'argent avec promesse que nos rares enfants les rembourseront.
    Ce que je suggère, c'est d'arrêter de jouer aux bébés gâtés et de faire face à la situation comme des adultes; c'est-à-dire en faisant l'inverse de ce que nous avons fait au cours des derniers soixante ans, du moins quand ce sera possible.
    Il nous faut dire la vérité crue à la population et l'obliger à faire face. Cela veut dire d'arrêter de faire une promotion active de tout ce qui détruit de la richesse (dénatalité, avortements pour un oui ou pour un non, perversions en tous genres, immigration de masse, création de dettes à tout va, vie de gaspillage à crédit, etc. etc.).
    La grande chance du Québec dans cette affaire, c'est qu'il s'agit d'un pays isolé - un des rares qui puisse aujourd'hui songer (temporairement) au déficit zéro tant au provincial qu'au fédéral. Comme je l'explique dans mes vidéos, les Québécois forment un des rares peuples qui dispose également d'une énorme réserve de richesses inexploitées; à savoir tout ce que le Canada anglais a détourné à son profit au cours des siècles.
    Mais pour en profiter à long terme (et pas seulement pour quelques années), nous devrons faire l'indépendance et modifier nos façons de faire. Il nous faudra faire trois enfants par famille, pas deux, notamment dans les régions, et nous devrons payer nous-mêmes les pensions de nos vieux. Nous devrons nous donner un programme à long terme de réparation systématique de nos infrastructures. Nous devrons éviter de faire des dettes pour ¨payer l'épicerie¨, etc.
    Je parle ici d'un profond changement de culture. Est-ce que nous le ferons par nous-mêmes ou laisserons-nous l'histoire et la misère nous l'imposer? Est-ce que ce sera encore une fois le hasard qui décidera de la survie de notre peuple? Tout probablement, ce sera un peu des deux. Quelle part contribuerez-vous?

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2015

    « Depuis 1763, nous n’avons plus d’histoire, sinon celle, par réfraction, que nos conquérants veulent bien nous laisser vivre, pour nous calmer. Cette tâche leur est d’autant plus facile que nous sécrétons nos propres bourreaux. »
    Leon Dion

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2015

    Monsieur Nantel,
    J'apprécie toujours vos vidéos et points de vue. Mais là, que vous mettiez tous les torts et échecs sur le dos des baby boomers dont je fais partie, cela commence vraiment à me outrer. Lors des 2 référendums 1980 et 1995, qui croyez-vous qui a voté pour le OUI??? Ce n'est pas les vieux de l'époque je m'en souviens trop bien.
    On nous sert ça depuis des années. On croirait que la terre va arrêter de tourner à cause des bboom. Revenez-en. Les 35- 40 et jeunes 50 se plaisent à détester les bboom qui sont en général leurs parents.
    Personnellement je trouve que cela contribue à diviser encore plus les québécois qui le sont déjà assez, en dressant les générations les unes contre les autres. Avec vos grandes connaissances vous devriez le savoir.
    Je suis parfois tellement dégoûtée de suivre tout ce cirque que j'ai envie de "fermer boutique" et de m'en foutre comme de ma première chemise.
    Lisette Claveau