Un rapport « confidentiel » commandé par le CUSM

La direction de l’hôpital l’a payé 55 000 $ et l’a remis à l’UPAC

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Les cachotteries du CUSM






Un rapport interne du CUSM au sujet de contrats de rénovation, que la direction refuse de remettre au Journal depuis trois ans, était «confidentiel» à l’époque, a témoigné l’ex-PDG de l’hôpital devant la Commission d’accès à l’information, hier.


«Ce rapport-là, je ne voulais pas qu’il circule à profusion», a témoigné l’ancien président-directeur général (PDG) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Normand Rinfret.


Contrats de rénovation


Le 16 mai 2014, Le Journal a fait une demande d’accès à l’information pour obtenir un rapport d’une firme juricomptable qui s’est penchée sur l’octroi de contrats pour des travaux de rénovation au CUSM, de 2006 à 2011.


Le rapport de la firme Price Waterhouse Cooper (PwC) faisait suite à des reportages du Journal, publiés en 2013.


Notamment, l’ex-directeur général adjoint du CUSM, Yanai Elbaz, aurait fait financer des travaux à sa résidence personnelle par des entrepreneurs qui avaient des contrats au CUSM.


Depuis 2014, la direction de l’hôpital a refusé de fournir le document, et a invoqué le droit au «secret professionnel» devant la Commission d’accès à l’information du Québec (CAIQ).


Dans un jugement récent, la juge Lina Desbiens a ordonné au CUSM de déposer le document, sous pli confidentiel, afin que la CAIQ puisse trancher la question de l’accessibilité.


Hier, le document contenu dans deux enveloppes a été déposé comme prévu.


Rapport à 55 000 $


En interrogatoire hier, M. Rinfret a expliqué que le rapport de PwC avait été commandé par le CUSM, qui a payé la facture de 55 000 $.


Au printemps 2013, l’ex-PDG a fait part du contenu du rapport au comité de vérification du CUSM, qui est indépendant du conseil d’administration.


Selon M. Rinfret, le comité a décidé de ne pas donner suite au document.


Or, ce dernier a demandé qu’il soit transmis à l’Unité permanente anticorruption (UPAC).


«Je voulais être très transparent avec l’UPAC. N’importe quand vous voulez venir, vous pouvez rentrer dans n’importe quel bureau. Donc, je leur ai donné l’information que j’avais», a-t-il dit.


Autre date à venir


Selon M. Rinfret, ni les membres du conseil d’administration ni son successeur n’ont été informés du contenu du document.


Parmi les autres motifs de contestation du CUSM, on invoque que le document n’est pas final et que la diffusion risque d’avoir des répercussions sur les procédures judiciaires.


Les parties reviendront devant la Commission en novembre prochain.



 




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