Avec le dépôt du rapport du Commissaire aux conflits d’intérêts et à l'éthique Mario Dion, le spectre de l’affaire SNC-Lavalin est revenu hanter le premier ministre Justin Trudeau. Le commissaire est catégorique : « M. Trudeau s'est prévalu de sa position d'autorité sur Mme Wilson-Raybould pour tenter d'influencer sa décision concernant l'infirmation de la décision de la directrice des poursuites pénales, laquelle avait conclu qu'elle n'inviterait pas SNC-Lavalin à entamer des négociations en vue de conclure un accord de réparation », peut-on lire dans le rapport.
De son côté, Justin Trudeau, devant la presse, a dit accepter le rapport du commissaire et prendre la « pleine responsabilité » de ses erreurs, mais a affirmé être en « désaccord » avec certaines conclusions sans toutefois apporter de précisions sur les dites conclusions. À sa défense, le premier ministre a fait valoir qu’il avait voulu « défendre l’intérêt public », notamment la survie de SNC-Lavalin, les milliers d’emplois mis en danger, les retraités et les actionnaires du fleuron québécois.
Toutefois, là où le bât blesse avec acuité, c’est que le rapport de M. Dion fait état du fait que le premier ministre a enfreint la loi sur les conflits d’intérêts. Or, aucune personne, quelle que soit sa fonction, ni aucune cause, quelque louable qu’elle soit, ne peuvent se situer au-dessus de la loi., le Canada étant un État de droit, un leitmotiv si souvent clamé par Justin Trudeau depuis qu’il occupe le poste de premier ministre.
Enfin, une question se pose : quelles seront les conséquences reliées à la divulgation de ces accusations envers Justin Trudeau sur l’électorat québécois? À mes yeux, les clans sont relativement campés. Conséquemment, je ne crois pas que ce rapport « accablant » puisse jouer un rôle déterminant sur les résultats du vote le 21 octobre…
Henri Marineau, Québec
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