Ces trois capsules parlent du peuplement du Québec (qui a toujours été influencé par des événements survenus ailleurs sur la planète), de la révolution tranquille (qui a amené les Québécois à développer l'axe économique nord-sud qui est perpendiculaire à l'axe est-ouest du Canada anglais) et de l'efficace propagande négative du Canada anglais contre le Québec.
Bonne écoute,
Jean-Jacques Nantel, ing.
Voici le résumé écrit du contenu de ces trois capsules radiophoniques:
Le peuplement du Québec a toujours été influencé par des événements survenus ailleurs sur la planète. Ce sont en effet les maladies venues d'Europe qui ont fait presque disparaître les Amérindiens. C'est parce que la France était une puissance continentale qui désirait garder ses hommes pour défendre ses frontières terrestres en Europe que le nombre des colons français en Nouvelle-France a été si faible. Et c'est parce que l'Angleterre était une puissance maritime qui gaspillait peu de soldats dans ses guerres maritimes qu'elle a pu créer de nombreuses colonies de peuplement en Nouvelle-Angleterre avant de finalement entreprendre avec succès la conquête du Canada en 1760. À cet avantage démographique de l'Angleterre en Amérique s'est ajoutée la puissance politique et économique obtenue lors de l'invasion de 1760; une puissance qui lui a par la suite permis d'assimiler la vaste majorité des immigrants venus s'installer au Québec.
La révolution tranquille des années soixante a été une des conséquences du mouvement planétaire de décolonisation. L'affaiblissement de l'Europe qui a suivi les deux guerres mondiales de même que l'urbanisation massive et l'industrialisation du Québec de l'époque ont alors eu pour effet d'affaiblir l'axe économique anormal de sens est-ouest que le Canada essaie encore aujourd'hui de maintenir. Or, cet axe est-ouest s'oppose à la logique géopolitique normale qui voudrait que l'économie coule de l'ouest vers l'est (dans le même sens que le fleuve Saint-Laurent) et du nord au sud comme le commande la géographie du continent.
Pour s'enrichir, les Québécois de la révolution tranquille ont développé d'instinct l'axe nord-sud, notamment avec le développement d'Hydro-Québec au point où, de nos jours, 70% de leurs exportations se dirigent vers les États-Unis. Cela fait que le Canada politique et économique actuel, qui est une sorte de fantôme de l'empire britannique disparu, s'oppose de plus en plus aux tendances économiques normales et naturelles du Québec. En faisant son indépendance, ce dernier pourra enfin profiter de sa position géographique exceptionnelle (entre le Canada de l'ouest et l'Atlantique) pour s'enrichir en imposant des droits de traversée de son territoire.
Pour tenter de maintenir son contrôle sur le Québec, le Canada anglais et nos fédéralistes laissent entendre que le Canada fédéral nous fait vivre alors qu'en réalité, toute notre histoire montre que nous avons toujours servi de vache à lait au Canada anglais, notamment par suite de la gratuité des passages à travers la vallée du saint-Laurent.
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3 commentaires
Pierre-Yves Dubreuil Répondre
3 janvier 2016Bonjour mr. Nantel,
Analyse cohérente! quoi que je ne puisse vérifier tous les faits.
1) Vous dites: "quand on est puissant, on est riche". Je suis d'accord. On pourrait aussi ajouter que quand on est riche, on est également puissant, car on a plus de temps pour "penser des grandes idées", et on passe moins de temps à "faire de l'argent".
2) Vous dites que les immigrants qui ont acquis leur indépendance n'aide pas notre cause en se ralliant du côté des "dominants", ce qui serait immoral. Or il faudrait que les immigrants aient déja prêté allégeance d'une façon ou d'une autre à la nation québécoise pour que ce soit le cas, et leurs droits sont protégés par la constitution canadienne pour qu'ils puissent "étendre" leur pays (souvent chèrement acquis) sur le territoire québécois. Peut-on réellement leur reprocher de nourrire la main qui nourrit au nom de l'idéal d'un autre peuple? Peut-on vraiment leur reprocher de pratiquer le chacun pour soi? Est-ce que la solidarité entre "persécutés" peut réellement convaincre les immigrants plus récents? Je n'en suis pas certain.
François A. Lachapelle Répondre
3 janvier 2016Je partage votre appréciation du Canada actuel. Vous écrivez, je cite: « le Canada politique et économique actuel, qui est une sorte de fantôme de l’empire britannique disparu, s’oppose de plus en plus aux tendances économiques normales et naturelles du Québec.»
J'ai placé en caractères gras le mot "disparu" que j'enlèverais de votre énoncé. À l'évidence, l'Empire britannique n'est pas disparu. Il survit très puissamment dans le Commonwealth qui nourrit d'importants réseaux financiers avec la tête de cette puissance financière située à Londres. Sur le plan militaire, il existe un réseau privilégié formé par cinq pays de gestation anglo-saxonne: la Grande-Bretagne, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et les États-Unis.
Souvenez-vous de la guerre des Malouines: la Grande-Bretagne se ravitaillait auprès des États-Unis ce qui lui a permis de gagner cette guerre.
Revenant à nos moutons, je travaille sur un texte intitulé: « La sécession du Québec marquera la mort du Canada.» L'amour du Canada pour le Québec n'est pas désintéressé, loin de là. C'est un amour obligé et les pouvoirs financiers veillent au grain. La sécession du Québec ne sera pas facile parce que nos adversaires sont coriaces et risquent trop en perdant 8 millions d'habitants du Québec. Nous devrons rapidement assurer la sécurité de nos frontières . . .
Archives de Vigile Répondre
3 janvier 2016Merci M. Nantel,
Les informations que vous nous rendez disponibles nous permettre de reprendre contact avec nos origines et surtout avec ce qui a été le fondement de notre différenciation.
Aujourd’hui, nous (les Québécois) sommes des citoyens du monde, ce qui ne nous empêche pas d’avoir une culture bien à nous comme (exemple) les Allemands, les Italiens les Japonais, etc.
Cette culture, comporte des caractéristiques physiologiques, sociologiques, psychologiques, linguistiques, spirituelles, même économiques, géographiques et historiques.
C’est cette distinction qui fait notre richesse, sans rien enlever aux gens qui ont d’autres distinctions.
Nous bâtirons un Québec plus fort, plus sein à vivre, plus créatif, plus écologique, plus juste, plus progressif, plus ambitieux en s’appuyant sur les forces de notre distinction.
Nous devons faire exactement comme les Allemands ou les Italiens font; faire consensus sur nos forces et les développer au maximum par opposition à tenter de toujours vouloir s’identifier à l’autre.
Les discours qui tentent de nous faire croire que nous ne sommes pas différents des autres (fondement du multiculturalisme) ne sont que propagande ou ignorance.
Nous sommes différents des autres autant que les autres sont différents de nous. L’important, c’est de découvrir et reconnaître en quoi sommes-nous différents, quels sont nos talents les plus naturels, pour ensuite les développer au maximum.
Ce qui ne nous empêchera d’aucune manière d’être respectueux des talents des autres.
Merci de nous rappeler notre histoire, cela nous aide à comprendre que c’est grâce à elle que nous sommes devenus ce que nous sommes.
Des citoyens du monde avec une personnalité propre à nous.