Fête nationale dans la capitale

Un quart de million de fêtards!

Ouvertement dépolitisée, la Fête nationale se veut de plus en plus la fête de tous les Québécois, qu’ils soient d’origine francophone ou anglophone, souverainistes ou libéraux.

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Fête nationale 2007 - « À nous le monde ! »


Canoë Charles Bolduc - QUÉBEC - C’est à un véritable banquet musical que les quelque 250 000 personnes présentes samedi au grand spectacle de la Fête nationale étaient conviées sur les Plaines d’Abraham.
Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de l’événement une réussite: les myriades de drapeaux fleurdelisés, les trompettes du Carnaval tout juste dépoussiérées puis certains des grands symboles de la québécitude, Plume Latraverse au premier plan, gonflés d’énergie pour livrer un show rock’n’roll à souhait au public de la Vieille Capitale.
L’assistance, aussi hétéroclite que prompte à faire le party, mélangeait les mouflets rieurs et rapidement fatigués aux aînés se trémoussant près de leurs chaises pliantes, sans oublier les adolescents un peu éméchés, fleur de lys peinte sur le visage, et les adultes brandissant l’étendard québécois au rythme des chansons poussées dans les haut-parleurs.
Que ce soit le discours passionné de Luc Picard, porte-parole de l’événement, l’apparition surprise de Normand Brathwaite aux côtés de l’animatrice France D’Amour ou l’interprétation endiablée de Embarque ma belle par Kaïn, entonnée de concert par près d’un quart de million de fêtards (personne n’y a échappé!), la mer de drapeaux bleus n’a pas cessé un instant de s’agiter au-dessus du Parc des Champs-de-Bataille jusqu’aux petites heures du matin.
Le traditionnel feu de joie a réchauffé les plus frileux (la température est tout de même descendue à 12 degrés Celsius) et les feux d’artifice (un peu chiches, en dépit d’une belle finale) ont suscité les «oh» et les «ah» d’un public toujours prêt à être ébahi.
Ouvertement dépolitisée, la Fête nationale se veut de plus en plus la fête de tous les Québécois, qu’ils soient d’origine francophone ou anglophone, souverainistes ou libéraux. On s’y rassemble pour partager l’appartenance élargie à la nation et pour chanter une langue, pour marquer d’un jalon annuel les avancées du Québec sur la scène internationale et pour scander, dans une ambiance survoltée, les intemporels classiques de notre répertoire.
On trépigne déjà d’impatience à l’idée d’assister, dans 364 jours, à une Fête nationale marquée du sceau du 400ème anniversaire de la ville de Québec. Gageons que la magie sera encore une fois férocement au rendez-vous.


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