Un homme qui a voulu tuer au nom d'Allah sera bientôt libre

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Un islamiste né à Montréal

L'homme qui avait voulu tuer des militaires à Toronto au nom d'Allah pourrait bientôt être libre, nous apprend le Toronto Sun. Ayanle Hassan Ali, dont la famille est d'origine somalienne, avait fait l'objet de trois chefs d'accusation de tentative de meurtre, de deux chefs de voies de fait causant des lésions corporelles, de trois chefs d'agression armée et d'un chef de possession d'une arme dans un dessein dangereux, « le tout en association avec un groupe terroriste ».


Coup de théâtre, en mai dernier il avait été déclaré « non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux » par la Cour supérieure de l'Ontario. Il est présentement détenu à l'unité de médecine légale sécurisée de l'hôpital St. Joseph's Healthcare Hamilton pour « traitements et réadaptation ».


Le 14 mars 2016, Ayanle Hassan Ali s'était présenté dans un centre de recrutement de l'armée à Toronto en brandissant un couteau. Deux militaires avaient été blessés lors de l'assaut. Jugé inapte à subir son procès, Ali avait pourtant commis son crime au nom d'Allah, selon ses propres dires. « Allah m'a dit de venir ici et de tuer des gens », avait-il déclaré.


Mais le juge MacDonnell de la Cour supérieure de l'Ontario avait précisé « qu'Ayanle Hassan Ali ne [pouvait] être reconnu coupable d'un acte terroriste parce qu'il [avait] agi seul sans aucune motivation idéologique et qu'il [n'était] associé à aucun groupe subversif ». Il ne pouvait non plus être considéré comme criminellement responsable parce qu'il était paranoïaque au moment des faits. Le même juge avait pourtant admis que l'ex-accusé s'était radicalisé sur Internet.


Or, voilà : il pourra bientôt retourner dans la collectivité en compagnie d'un membre du personnel de l'hôpital ou d'une tierce personne approuvée par l'établissement. Plus précisément, on lui permettrait de retourner dans la communauté de Hamilton à l'intérieur d'un rayon de deux kilomètres du West 5th Campus de l'hôpital, à des fins éducatives et « supervisé indirectement », selon le Sun.


Ayanle Hassan Ali est né à Montréal, mais il a déménagé à Toronto vers 2011.