Le maire de Montréal, Denis Coderre, s’obstine dans la défense de son chef de police, Philippe Pichet. Pris dans la tourmente du scandale sur la surveillance de journalistes, le commandant Pichet doit quitter ses fonctions, provisoirement, d’ici à ce que la commission d’enquête annoncée par Québec fasse son travail.
La suspension temporaire de M. Pichet ne constitue pas du « lynchage » ni une atteinte à la primauté du droit, comme le prétend M. Coderre. C’est un passage obligé pour rétablir la confiance des Montréalais à l’égard du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de l’administration Coderre. M. Pichet ne peut pas rester aux commandes du SPVM, alors que sa conduite est au coeur des problèmes qui affligent l’organisation. Il a sapé lui-même son autorité morale.
Le maire Coderre joue à un jeu dangereux. Plutôt que de suspendre M. Pichet, comme le réclame l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville et à l’Assemblée nationale, il a annoncé la tenue d’une enquête administrative sur le SPVM, confiée pro bono à l’inspecteur général de Montréal, Denis Gallant.
Le Devoir ne comprend pas que Me Gallant puisse accepter de jouer un rôle dans cette initiative visant à contrôler les dégâts et à préserver l’image de marque du maire. Le Bureau de l’inspecteur général n’a-t-il pas assez de travail avec les cartels qui continuent de sévir à Montréal ? Le conseiller de Projet Montréal Alex Norris a tout de suite relevé ce qui aurait dû sauter aux yeux d’un avocat aussi expérimenté que Denis Gallant. Le cumul des fonctions d’inspecteur général et d’enquêteur ad hoc« compromet son impartialité et son indépendance » face à l’administration Coderre.
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SURVEILLANCE AU SPVM
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