Nul ne pourrait reprocher à Paul Craig Roberts d’être un adversaire du capitalisme. Il fut sous-secrétaire puis secrétaire au trésor dans l’administration Reagan et représentait la branche politique des dirigeants US les plus fermement attachés aux principes du capitalisme. Son constat furieux, le 19 février 2014 sur son site PaulCraigRoberts.org (la fureur est en général la marque des interventions présentes de Paul Craig Roberts), est celui que la globalisation a complètement perverti le capitalisme, avec des pratiques qui conduisent au paradoxe de la socialisation des pertes des entreprises financières capitalistes et de la privatisation des seuls bénéfices. Roberts en arrive donc à constater que l’économie “semi-socialisée” de l’Europe et que l’économie socialiste des communistes coûtaient finalement moins cher à la communauté...
«This theory doesn’t work when the US government socializes cost and privatizes profits as it has been doing with the Federal Reserve’s support of “banks too big to fail” and when a handful of financial institutions have concentrated much economic activity. Subsidized “private” banks are no different from the former publicly subsidized socialized industries of Great Britain, France, Italy, and the former communist countries. The banks have imposed the costs of their incompetence, greed, and corruption on taxpayers. Indeed, the socialized firms in England and France were more efficiently run and never threatened the national economies, much less the entire world, with ruin as do the private US “banks too big to fail.” The English, French, and communists never had to print $1,000 billion dollars annually to save a handful of corrupt and incompetent financial enterprises.»
Paul Craig Roberts examine également les projets capitalistiques, notamment dans le mariage du capitalisme avec le technologisme pour le développement de la robotique. Il y voit le danger final, où le capitalisme poussé à l’extrême de sa perversité, devient une arme suprême de destruction de l’humanité. Il cite notamment une nouvelle développée par Russia Today le 15 février 2014, selon laquelle «computer and robotic experts at Harvard have constructed mobile machines programmed with the logic of termites to be self-organizing and able to complete complex tasks without central direction or oversight»
Ainsi le capitalisme globalisé, – ou bien est-ce le capitalisme tout court arrivé au bout de sa logique, – débarrassé de toute réglementation, de toute référence principielle à l’organisation humaine, offre-t-il la perspective d’atteindre au degré de dangerosité du Manhattan Project, autre réalisation du technologisme d’Harvard. («The Harvard technology will prove to be an enemy of the human race.») Effectivement, pour Roberts, l’actuel développement du capitalisme est un danger aussi grand que celui de l’arme nucléaire, sauf bien entendu qu’il est développé pour être appliqué intégralement jusque dans sa finalité de destruction de l’espèce alors que l’arme nucléaire fut rapidement confrontée à une stricte limitation d’emploi à des situations extrêmes qui ne sont plus apparues depuis Hiroshima et Nagasaki. Le capitalisme est donc bien l’arme de l’Holocauste universel, faite pour être utilisée systématiquement au contraire de l’arme nucléaire.
«Here we see the total failure of Adam Smith’s invisible hand. Each corporation in pursuit of greater managerial “performance bonuses” as determined by profits did its part in producing the destruction of the US consumer market and greater misery for all.
»Adam Smithian economics applies to economies in which capitalists have some sense of commonality with other citizens of the country like Henry Ford did, some sense of belonging to a country or to a community. Globalism destroys this sense. Capitalism has evolved to the point where the most powerful economic interests, interests that control the government itself, have no sense of obligation to the country in which their business entities are registered. Except for nuclear weapons, international capitalism is the greatest threat humanity has ever faced.
»International capitalism has raised greed to a determinant force in world history. Unregulated greed-driven capitalism is destroying the jobs prospects of First World labor and the ability of Third World countries, whose agricultures have been turned into export monocultures serving the global capitalists, to feed themselves. When the crunch comes, the capitalists will let the “other” humanity starve. As the capitalists declare in their high level meetings, “there are too many people in the world.”»
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