Sondages 2008

Un balayage libéral ne présageant rien de bon (5)

Qui dit vrai? Les sondages internes du PQ ou le sondage CROP-La Presse d’aujourd’hui?

Élection Québec - 8 décembre 2008

Chose certaine, il y a des années-lumière entre les deux
situations. Le sondage CROP de ce 5 décembre attribuant 16 points d’avance
au PLQ de Jean Charest sur le PQ de Pauline Marois, [les prédictions de
L’Action nationale->http://www.action-nationale.qc.ca/images/stories/carnets/prediction051208.pdf]
accorderaient 88 sièges au PLQ contre 35 au PQ et 2 à l’ADQ. En comparaison
du sondage CROP du 25 novembre, à la liste des candidats péquistes défaits
s'ajouteraient ceux de Berthier, Bertrand, Deux-Montagnes, Champlain,
Saint-Maurice, Beauharnois, Huntington, Saint-Hyacinthe, Vachon et Rosemont.
Oui, Camil Bouchard mordrait la poussière et le retour en politique de
Louise Beaudoin s’avérerait de très courte durée! Avec 7 sièges sur 10 aux
Libéraux, la majorité d’un troisième gouvernement Charest d’affilée serait
écrasante. Seul Beauce-Nord serait arraché au PLQ, mais par l’adéquiste
Janvier Grondin.
À l’opposé, les chiffres internes du PQ dévoilés dans Le Devoir d’hier
accordent 40% des
suffrages au PLQ contre 34,5% au PQ et 17% à l’ADQ. Cet écart de seulement
5,5 points entre Libéraux et Péquistes donnerait 61 sièges au PLQ contre 60
au PQ et 4 à l’ADQ. On a donc le choix entre un balayage libéral et une
lutte extrêmement serrée entre Libéraux et Péquistes. Devant un tel choix,
on a évidemment tendance à croire davantage aux résultats d’une maison de
sondages bien établie qu’à ceux d’un parti en liesse.
Il y aura très probablement, dans Le Devoir ou le Journal de Montréal de
demain, un dernier sondage Léger Marketing qui confirmera ou infirmera le
CROP d’aujourd’hui. Osons espérer qu’on n’y retrouvera pas certains
comportements contradictoires relevés par CROP chez l’électorat québécois.
Ainsi, depuis [le débat des chefs dont CROP nous disait le lendemain->www.cyberpresse.ca/actualites/elections-provinciales/200811/26/01-804383-sondage-marois-se-demarque.php] que
Pauline Marois l’avait emporté,
le taux de satisfaction à l’égard du gouvernement Charest a diminué,
notamment en santé et sur la transparence de la Caisse de dépôt. De plus,
l’intérêt pour la campagne a grandi. Mais les appuis au PLQ se sont accrus!
Il semble bien que cela s’explique par le fait que de nombreux indécis d’il
y a deux semaines sont maintenant motivés par une quête grandissante de
stabilité politique pour traverser la crise financière mondiale. Et
pourtant, un [autre récent sondage CROP->www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique.../01-805897-les-quebecois-en-faveur-dune-coalition.php]
indiquait un appui impressionnant de 76% des Québécois à la coalition
PLC-NPD-Bloc. Les Québécois sont comme ça : ils préfèrent ne pas mettre
tous leurs œufs dans le même panier.
Et parlant de multiplication des paniers, je reviens sur la démagogie de
Québec solidaire. [Le Devoir du 12 novembre nous apprenait->www.ledevoir.com/2008/11/12/215590.html] que le Parti Vert
avait rejeté la demande de QS de
ne pas présenter de candidats dans Mercier et Gouin. « Ç’aurait été juste
intelligent stratégiquement [...] », commentait [Françoise David à
l’émission « Maisonneuve en direct » du 21 novembre->http://www.radio-canada.ca/radio/maisonneuve/21112008/109080.shtml], sur
les ondes de la 1ière chaîne de Radio-Canada. Madame David reproche donc au
Parti Vert ce que son propre parti fait au PQ. « Faites ce que je dis, pas
ce que je fais », faut-il en conclure. Selon sa propre logique, madame
David ne devrait-elle pas s’abstenir de présenter des candidats contre les
députés péquistes sortants ou dans les circonscriptions où la candidature
péquiste mène une lutte serrée contre un ou des candidats fédéralistes de
droite? Avec un programme très à gauche comme le sien, son simplisme
budgétaire et son absence de souplesse idéologique, jamais Québec solidaire
ne pourra gagner une élection générale. Ses succès se mesurent
essentiellement par l’ampleur de l’érosion du vote péquiste au profit des
fédéralistes. Si lundi prochain, ce parti fait son entrée à l’Assemblée
nationale, le mouvement souverainiste n’est pas sorti du bois.
Christian Gagnon

Montréal
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Christian Gagnon138 articles

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CHRISTIAN GAGNON, ing.
_ L’auteur a été président régional du Parti Québécois de Montréal-Centre d’octobre 2002 à décembre 2005





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