La formation politique de gauche montréalaise, Québec solidaire a présentement bien de la difficulté à cacher sa principale priorité, soit celle de fissurer le Parti Québécois afin de prendre sa place sur l'échiquier politique.
Eh oui, après être allé chercher Gabriel Nadeau-Dubois et après avoir saboté la convergence souverainiste initiée par le Parti québécois, voilà que cette formation tente un autre gros coup en accueillant l'ex-chroniqueur de La Presse, Vincent Marissal. Le parti des solidaires a visiblement perdu des plumes auprès de l'électorat québécois.
Et pour cause, car après s'être attaquée au terme « patrimoine » Manon Massé a malgré elle dévoilé sa véritable pensée, soit son mépris envers les homme, et ce, à des buts purement partisans et idéologiques. Sa lettre du 8 mars dernier en est une preuve flagrante...
D'ailleurs, passer d'un Québec – une des sociétés les plus ouvertes au monde – où l'égalité homme femme est enchâssée dans les mœurs des Québécois, pour se diriger vers un monde où les hommes sont ostracisés et doivent se sentir coupables d'être ce qu'ils sont, tout en changeant le vocabulaire du Laroussse afin de satisfaire la mégalomanie de madame Massé, est à mon sens d'un ridicule consommé prouvant l'absurdité de la pensée solidaire.
Va-t-on également forcer les hommes à faire pipi assis afin de garantir l'égalité entre les sexes au Québec? Donnez-moi un « break! »
Qui plus est, bien que l'arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois au sein de Québec solidaire ait donné un élan à cette formation politique, il faut toutefois convenir qu'à présent l'effet GND est bel et bien chose du passé...
Par contre, il fallait mal connaître Québec solidaire pour croire qu'il n'avait pas un autre lapin dans leur chapeau afin de se redonner du momentum...
En effet, les porte-paroles de la formation de gauche ont annoncé cette semaine une nouvelle recrue au sein de leur équipe.
L'ex-chroniqueur politique de La Presse, Vincent Marissal affrontera le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, dans Rosemont.
Une stratégie qui démontre encore une fois que l'adversaire de Québec solidaire n'est pas le PLQ ou bien la CAQ – ce qui devait être naturellement le cas de la part de cette formation politique puisqu'elle prétend être à gauche et souverainiste –, mais bien le PQ...
En effet, dans une récente entrevue accordée au quotidien Le Soleil, GND a affirmé que le monopole du Parti québécois sur la souveraineté et le progressisme était terminé pour de bon, laissant ainsi entendre ce que tous savaient depuis longtemps au sujet de Québec solidaire: leur volonté de remplacer totalement le PQ à gauche...
Par contre, Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé auraient peut-être dû scruter davantage le passé de Vincent Marissal, et pour cause...
Un souverainiste à géométrie variable
Bien que monsieur Marissal admette avoir voté Oui au référendum de 1995 — cela fait tout de même presque 23 ans – son allégeance souverainiste est loin d'être convaincante.
À ce sujet, le journaliste et chroniqueur politique Bernard Drainville affirmait dernièrement que Marissal avait contacté les libéraux de Justin Trudeau à quelques reprises afin de travailler pour cette formation politique, ou bien d'être candidat dans le comté laissé vacant par Stéphane Dion ou celui d'Outremont pour remplacer Thomas Mulcair à la Chambre des Communes à Ottawa.
Les sources de Drainville sont par ailleurs très fiables à ce sujet, et ont de plus été corroborées par Luc Lavoie, Michelle Lamarche et maintenant, Denis Lessard de La Presse.
On peut s'entendre ici que les personnes énumérées plus haut ne sont pas les derniers venus, puisqu'ils ont un réseau solide et crédible dans le merveilleux monde de la politique.
Luc Lavoie a d'ailleurs affirmé que se lancer en politique en mentant n'était sûrement pas la meilleure façon de faire une bonne première impression. « M. Marissal, c'est pas beau de lancer sa carrière sur un mensonge!»
Résumons maintenant : Vincent Marissal a voté Oui au dernier référendum, il a par la suite tenté à quelques reprises de se présenter pour le parti au fédéral étant le moins nationaliste et très anti-souverainiste, soit le Parti libéral du Canada — parti ayant saboté toutes les initiatives d'émancipation du Québec, et ce, autant au sein de la fédération qu'à l'échelle de la souveraineté du Québec — pour maintenant se présenter dans Rosemont pour Québec solidaire contre le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée tout en soutenant qu'il est souverainiste, ce qui, selon Bernard Drainville, aurait fait sursauter les libéraux fédéraux puisque Marissal, derrière les portes closes il aurait affirmé tout le contraire...
Que faut-il en comprendre?
Vincent Marissal est une bonne prise pour Québec Solidaire, cependant pourrait-on facilement penser que celui-ci se cherche un emploi en politique à tout prix?
Certes, Vincent Marissal est une bonne prise pour Québec Solidaire, cependant pourrait-on facilement penser que celui-ci se cherche un emploi en politique à tout prix? Peut-on également penser que son allégeance souverainiste ou fédéraliste est à géométrie variable, tout dépendant pour quelle formation politique il tente de porter les couleurs? Pourrait-on aussi voir en cette candidature une autre preuve que Québec solidaire est un parti souverainiste d'occasion se basant davantage sur le but désormais connu de remplacer le Parti Québécois à gauche au détriment d'être véritablement un parti politique cherchant l'émancipation de la nation québécoise?
En résumé, avec la candidature de Vincent Marissal qui se dit un jour souverainiste et le lendemain fédéraliste pour revenir indépendantiste -- ce qui tend davantage vers la filiation opportuniste --, et ce, dans le comté du chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, Québec solidaire vient de prouver que la souveraineté du Québec n'est seulement qu'accessoire et que cette formation politique est visiblement prête à tout pour torpiller le PQ.
Comme le dit le vieux proverbe, qui se ressemble s'assemble...
Voilà pourquoi le Vincent Marissal se présente pour Québec solidaire – son allégeance souverainiste n'est qu'un vulgaire leurre...
Par contre, il sera sûrement heureux de contribuer à la réélection des libéraux ou à l'élection de la Coalition Avenir Québec, puisque cela est bien connu, ces deux formations politiques vont faire inéluctablement avancer les politiques progressistes et de gauche au Québec...
Voilà pourquoi Québec solidaire perd encore de la crédibilité avec l'arrivée de Vincent Marissal dans ses rangs...
Fort à parier que la «balloune» Marissal se dégonflera beaucoup plus vite que celle de GND...
« En politique, l'opportuniste ne retourne pas sa veste, il change seulement de badges, » Citation de Daniel Confland