Le gouvernement de Philippe Couillard laisse planer le mystère sur la succession de départs à la direction d’Hydro-Québec.
Après les départs annoncés du p.-d.g. de la société d’État, Thierry Vandal, de la vice-présidente exécutive, Marie-José Nadeau, et du grand responsable de l’implantation des compteurs intelligents, Georges Abiad, celui de Michel Plessis-Bélair, l’un des plus anciens administrateurs d’Hydro-Québec, vient d’être rendu public. M. Plessis-Bélair a annoncé le 11 novembre dernier sa décision de quitter le navire mais son départ n’a fait l’objet d’aucun communiqué interne.
Interpellé en Chambre par le député péquiste Bernard Drainville sur la situation qui prévaut à la direction d’Hydro-Québec, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, s’est limité mardi à des généralités. Il a déclaré que « le processus de remplacement » était en cours et que les choses étaient « très positives » à l’heure actuelle pour Hydro-Québec. Le ministre a ajouté qu’il appartenait au conseil d’administration de la société d’État de recommander un remplaçant au grand patron et que le gouvernement comblera « au cours des prochaines semaines » les postes qui restent à pourvoir.
Mais pour le député Drainville, tous ces départs annoncés en cascade ne sont pas le fruit du hasard. À défaut de connaître les raisons qui ont mené à ces démissions, il suggère qu’une intervention de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) ou les révélations d’enquêtes internes ou encore de nouvelles orientations imposées par le gouvernement libéral pourraient être à l’origine de l’hémorragie.
« Est-ce que c’est une purge ? Est-ce que c’est une révolte à l’interne ? Est-ce que c’est lié aux enquêtes de l’UPAC ? Est-ce que c’est lié aux 27 enquêtes internes sur des contrats d’Hydro-Québec au cours des 10 dernières années, vérifications internes pour lesquelles on n’est pas capable d’avoir les rapports, d’ailleurs ? On ne le sait pas », a déploré le porte-parole du PQ en matière d’énergie et de ressources naturelles.
Au début du moins Thierry Vandal déclarait qu’il voulait simplement tourner la page, après dix années passées à la tête de la puissante société d’État. Il assistait à l’allocution du premier ministre, Philippe Couillard, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au Palais des congrès. Il a d’ailleurs nié tout désaccord avec le gouvernement Couillard. Plus tôt dans la journée, le premier ministre avait affirmé que les récentes démissions chez Hydro-Québec ne cachaient pas un manque de confiance du gouvernement envers la société d’État. Refusant de s’étendre sur les raisons du départ de M. Vandal, il estimait alors que les départs au sein de la haute direction d’Hydro-Québec étaient des changements qui surviennent dans la vie d’une entreprise. « Voilà le moment venu pour ces personnes de faire autre chose. On leur souhaite bonne chance », avait-il dit.
Un autre départ chez Hydro-Québec
Le péquiste Bernard Drainville talonne le ministre responsable sur les motifs expliquant les multiples départs
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé