Réplique à Marcel Haché

Un admirable défi

Tribune libre


Même si trois de mes récents articles parus sur cette tribune libre puissent ressembler à de l’acharnement contre Pauline Marois, en particulier pour M. Marcel Haché dans son article intitulé « Pauline-la-pas-fine » et sur-titré « Le détestable déni », je voudrais rétablir les faits concernant mes intentions en écrivant ces articles. J’ai toujours été perçu par ceux qui me connaissent vraiment comme une personne manifestant des intérêts de rassembleur, par conséquent à l’opposé de la confrontation. Mes derniers articles concernant le leadership de Pauline Marois visent, non pas à susciter « le détestable déni » contre elle, mais plutôt à la fouetter pour qu’enfin, les tenants de la souveraineté puissent entendre de sa part un discours axé sur une véritable promotion de l’indépendance du Québec.
À cet effet, le commentaire que j’ai adressé à M. Haché à la suite de son article, résume très bien le contenu de ma pensée et mérite d’être cité pour appuyer mon argumentaire :
« Mettons les choses au clair ! Je vous réfère d’abord à l’extrait de l’allocution de Pauline Marois au début de mon article intitulé « Dernier acte », autour duquel tourne l’argumentaire de mon article et dans lequel j’aborde aussi le contenu de ses allocutions prononcées lors des congrès du PQ auxquels elle est intervenue à titre de chef du parti. J’y vois une sorte de dichotomie entre ce que j’appelle des « élans oratoires faisant appel au sentiment patriotique des délégués » et son plan de gouvernance qui ne constitue pas, à mes yeux, une « bataille » qui pourrait rallier les militants péquistes. Voilà pourquoi je conclus en invoquant qu’il est impérieux pour Mme Marois qu’elle passe des paroles aux actes ! Tout est là...ni plus ni moins.
C’est donc au chef du PQ que ma lettre ouverte s’adresse, tout simplement parce qu’en tant que tel, elle demeure la première responsable des destinées de ce parti. En d’autres termes, mon propos ne suppose aucun « détestable déni » envers Pauline Marois mais l’invite plutôt à un « admirable défi! »

Par ailleurs, en ce qui a trait à la différence que semble faire M. Haché, dans son article, entre les sympathisants et les militants au sein du PQ, je n’ai pas l’intention de m’embarquer dans une forme de classification dangereuse où les militants profiteraient d’un statut privilégié par rapport aux sympathisants, alors que tous ces « défenseurs » de la cause indépendantiste travaillent honnêtement pour le même objectif et qu’ils ont tous voix au chapitre sans distinction de rôles.

Enfin, comme le hasard fait souvent bien les choses, je vous laisse sur cette pensée que j’ai reçue hier d’une de mes nièces, et qu’elle considère comme sa phrase fétiche :

« Twenty years from now, you will be more disappointed by the things you didn’t do than by the ones you did. So, throw off the bowlines, sail away from the safe harbor. Catch the trade winds in your sails. Explore, dream, discover. » Mark Twain.

Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2094 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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