(...) Et puis, se faire tuer pour le maintien d’un gouvernement fantoche, à l’autre bout du monde, c’est bien plus noble et glorieux que se faire tuer sur les routes du Québec après une beuverie ou une course de « chars », deux sports nationaux pratiqués par les jeunes à casquette!
La propagande militaire m’a convaincu : nous avons à faire là-bas, ne serait-ce que pour apporter de beaux crayons neufs et de la joie aux écolières malmenées par les talibans. Remarquez que cette discrimination odieuse, cette façon animale de traiter la femme n’a, bien sûr, rien à voir avec une tradition plus que séculaire qui la relègue au rôle de quantité négligeable.
Il est vrai qu’on ne peut établir aucun lien depuis l’arrivée des forces libératrices, entre la multiplication des champs de pavot, et la reconnaissance accordée aux seigneurs de guerre qui participent au gouvernement Karzaï (élu démocratiquement).
En passant, permettez une petite anecdote : lorsqu’une femme députée a voulu remettre les pendules à l’heure en se permettant d’exprimer à haute voix quelques vérités relatives à la corruption qui règne en maître dans les plus hautes sphères du gouvernement (on parle même du frère du président Karzaï), elle fut promptement expulsée du parlement.
Je me demande combien de soldats de l’OTAN sous mandat de l’ONU la protègent depuis.
Il est aussi vrai que les chefs de guerre se retrouvent encore à être les protecteurs de cet immonde trafic de pavot. On comprend donc le peu de temps que ces chefs ont à accorder à la reconstruction des puits et écoles dans les villages.
Mais chut!… Tout cela n’a rien à voir avec l’exportation de nos valeurs occidentales tant prisées par Harpeur et ses sbires ministres québécois dont la valeur électorale est à la hausse paraît-il !
Quand j’entends les pleureuses pacifistes déplorer cette autre mort i-n-u-t-i-l-e, je me dis qu’il n’y a rien là! Après tout, c’était son choix « éclairé » de se faire tuer pour l’édification du nouveau gouvernement canado-états-unien, sous la férule du duo Harpeur-Bush.
Malgré mon désaccord avec le choix du gouvernement Harpeur d’envoyer des troupes pour combattre là-bas et surtout la façon dont s’est effectué ce choix (vote majoritaire pris en quelques heures avec la menace de retourner en élections en cas contraire), j’exprime mes plus vives sympathies à la famille et aux amis du soldat. Lorsqu’il a fait le choix de combattre, peut-être a-t-il pensé aux bienfaits qu’il apporterait par sa présence.
Quant aux effets négatifs, il a peut-être cru que cela n’arrivait qu’aux autres… Hélas !
Serge Longval,
Longueuil
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