Il y a eu, aux États-Unis, un certain nombre d’élections nationales et locales (gouverneurs, assemblées locales, hauts fonctionnaires) depuis le début 2019. Bilan général (source Wikipédia) :
– Élections fédérales : la 12e circonscription de Pennsylvanie a réélu un républicain. La troisième circonscription de la Caroline du Nord a réélu un républicain. La 9e circonscription du même État a réélu un républicain.
– Élection des gouverneurs des États : en Louisiane, le gouverneur démocrate en place n’a pas été réélu et doit affronter un républicain en un 2° tour. Dans le Mississippi, les électeurs ont choisi un républicain pour remplacer un démocrate. Et au Kentucky, il semblerait que le gouverneur républicain ait perdu l’élection, tandis que les électeurs républicains y ont élu divers hauts fonctionnaires, dont l’attorney general.
– Élections législatives locales : les républicains ont conservé le contrôle dans le Mississippi, et les démocrates dans le New Jersey. Les démocrates ont pris le contrôle des deux chambres de Virginie.
– Triplés, ou « trifecta » (gouverneur + les deux chambres de l’État) : les républicains ont conservé leur triplé dans le Mississippi, et les démocrates le leur dans le New Jersey. Les républicains auraient cependant perdu le leur dans le Kentucky, par suite de l’échec présumé du gouverneur actuel.
Quant aux récents sondages sortis en pleine crise de l’impeachment, il apparaît que les paroles chantées nationalement ne sont pas criées sur la même musique dans les « États pivots » qui avaient fait basculer l’élection en faveur de Trump en 2016 :
– Divers sondages, incluant celui du New York Times-Sienna, montrent que la population desdits États rejette l’idée de révoquer le président (Wisconsin, Floride, Pennsylvanie, Michigan, Caroline du Nord, Arizona).
– D’autres, dont celui du New York Times-Sienna, montrent que Trump pourrait battre tous les candidats démocrates dans lesdits États pivots, à l’exception de Joe Biden, qui ne le devance cependant qu’à l’intérieur de la marge d’erreur statistique.
Ce qui gêne le « coup » en cours à Washington, version ukrainienne. L’on découvre, en effet, maintenant, que l’avocat du « lanceur d’alerte », Mark S. Zaid, proclamait dès janvier 2017 sur Twitter le lancement d’un « coup », précisément, décrivant la formule : rébellion, impeachment, appui des journalistes. Il précisait, par exemple, en juillet 2017 : « On va se débarrasser de lui, le pays est suffisamment fort pour lui survivre ainsi qu’à ses supporters. ». Puis : « CNN va jouer un rôle déterminant dans l’interruption du mandat de Trump. » Parfois, la vérité sort de la bouche des avocats.
Reste que Trump a un triple problème : la force de l’État profond dont la coagulation s’intensifie en une classe sociale parasitaire et ubiquitaire qui se voit comme l’aristocratie du gouvernement mondial ; la résistance, ensuite, de la classe des serviteurs de l’aristocratie, qui vivent dans les banlieues résidentielles et vivent du gouvernement mondial tel le rémora survit grâce au requin ; et, enfin, les républicains, ses alliés ou non, dont le code génétique n’est pas révolutionnaire, ni même contre-révolutionnaire. Il est donc seul.
Son élection, nous l’avons déjà dit, dépendra de sa pénétration au sein de l’électorat afro-américain et hispanique, culturellement conservateur, et non pas des rémoras du système qui évoluent dans les banlieues aisées.