«Fils du Québec, père du Canada», quel beau titre pour une biographie de Pierre Elliott Trudeau. Mais tout de même...
Les auteurs Monique et Max Nemni - anciens associés de Pierre Trudeau dans la relance de Cité libre - font grand cas d'une dissertation que Pierre Elliott Trudeau a écrite à l'âge de 17 ans.
Quand j'avais fouillé dans les archives du Collège Brébeuf pour mon livre « Trudeau le Québécois » - un autre beau titre qui enrage les Nemni - j'en ai trouvé des dizaines de ces textes de potache, tous plus provocants les uns que les autres. Il y avait même un peu de scatologique là dedans comme lorsque l'étudiant raconte l'aventure d'un nouveau pensionnaire dont le voisin de lit, dans le dortoir du collège, a la fâcheuse habitude de ronfler.
«Un soir que le rhume de cerveau n'enjolivait guère le son, raconte Trudeau, un potache se leva et saisit entre le pouce et l'index la proéminence faciale du délinquant et... Sale cochon! Mes doigts avaient rencontré une matière molle et gluante qui laissait une impression écoeurante. Le nez, le rhume... Ah! Mes aïeux, quelles sensations! Comment pouvais-je deviner que le ronfleur, fatigué de se faire tirer le nez, se l'était enduit de vaseline?»
Trudeau-le potache a écrit toutes sortes de textes provocants. Il s'est aussi baladé dans les Laurentides en motocyclette et avec un casque de l'armée prussienne sur la tête... Pendant la guerre.
Cette dissertation dans laquelle Trudeau s'imagine à la tête d'une armée révolutionnaire du Québec, boutant l'Anglais dehors pour créer un état ethnique et catholique... Ce n'est pas sérieux. Pas plus que la croix gammée sur le sarrau de Jean-Louis Roux ne faisait du Lieutenant gouverneur du Québec un antisémite...
Mais cela fait une belle histoire : Trudeau flirtant avec le nationalisme ethnique. Un péché de jeunesse dont il s'est vite guéri bien entendu...Come on!
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