À Météomédia, le beau temps restait au niveau de l’été quand le fou rire s’est répandu de l’Outaouais à la Romaine à l’écoute de la chanson-thème de la campagne du Liberal Party of Canada...
«On lève une main haute pour demain...», marmonne un chanteur manifestement anglophone pour le compte des libéraux.
La musique appuie une vidéo montrant Justin Trudeau trépignant de bonheur avec de petits lapins commandités, jubilant dans des foules conditionnées, levant les bras de bonheur dans l’anticipation de sa victoire prochaine...
De quoi faire rougir même les vieux rouges. Quoique ceux-là disposent d’une mémoire autonettoyante tellement efficace qu’elle leur évite de connaître la honte...
Quant à l’inénarrable Dévastateur Financier du Canada, ça devait lui suffire ce jargon franglais, cette ritournelle sur une bonne humeur préméditée.
On le voit sautiller, sourire à pleines dents, et toujours pas un seul cheveu blanc à 47 ans...
Dans un pays que le Penseur L’Oréal prétend «post-national» quelle importance peut bien avoir la langue de l’un des deux peuples fondateurs? Aucune, évidemment.
Alors que «la main haute» du refrain libéral soit insignifiante est dans l'ordre des choses. C’est la simple traduction de «One hand up», chantée en anglais. En français, c'est poche mais les libéraux s'en foutent.
On aurait dit plus justement «haut les mains!, comme dans la vieille pub du Club Med. Mais il aurait fallu exiger quelque culture française aux libéraux de Toronto...
Pourtant, «haut les mains!» aurait été plus conforme à la légèreté de la campagne électorale de Justin Trudeau, toujours fidèle à lui-même, superficiel à souhait, potiche ou bubble head selon l'occasion.
Il s’est montré par ailleurs splendidement détestable au Festival western de Saint-Tite, rigolant de bon cœur, comme un roi devant son fou, quand un représentant du plancher des vaches, un électeur lambda lança à ses côtés de ne pas toucher à la loi sur la laïcité...
Il a trouvé ça drôle, le Faux Plafond de la Pensée. Hahaha!, a-t-on vu sur les médias sociaux...
Remarquez qu’il est plus facile pour le Céleste Insouciant de rire que de défendre ses idées, surtout celles touchant le multiculturalisme canadien, cet outil invisible d'assimilation...
Et puis, il n’a pas à se donner cette peine. On sait à quelle enseigne il loge notre Faux Candide : à l’auberge du chemin Roxham, là où celui qui arrive aujourd’hui profitera des droits de ceux qui ont construit ce pays de leurs mains, à la sueur de leur front et avec leurs impôts...
N'avons-nous pas signé le fameux pacte de l'ONU garantissant ces droits aux réfugiés ou à ceux qui prétendent l'être?
Pas besoin désormais d’avoir des ancêtres, des racines ou une histoire comptée en siècles.
Au pays de Trudeau, tout le monde est Canadien, il suffit de traverser la frontière et le tour est joué. Ou presque.
Alors ce type, si vous croyez un instant qu’une fois réélu, il restera sans bouger devant les contestataires de la loi 21, détrompez-vous.
Il sera d'emblée dans leur camp et, en sous-main avec les meilleurs avocats, usant de l'immense pouvoir fédéral de dépenser...
Ses silences et ses esquives, ses mots creux et ses grands airs benêts sont autant de mauvais présages...
Le 21 octobre, il n'y aura que les colonisés finis pour ne pas les avoir vus.