Tortures au Bataclan : info ou intox ?

C31acc2f62947748075c8a8fafc6e7f2

Dans un cas comme dans l'autre, à qui profite le crime ?

L’information est à prendre avec précaution et avec sérieux.
Info pour Valeurs actuelles, intox pour Le Monde, l’information est à prendre avec précaution et avec sérieux. Les victimes du Bataclan n’auraient pas seulement été tuées par balle ou par explosion, mais certaines d’entre elles auraient également été torturées. Des actes qui auraient été dissimulés par les pouvoirs publics.
Valeurs actuelles se fonde sur le procès-verbal de la commission d’enquête parlementaire, disponible en ligne. Quelques policiers font état de scènes insoutenables d’énucléations, d’émasculations et de décapitations. L’un d’eux témoigne : « Il y a eu des personnes décapitées, égorgées, éviscérées. Il y a eu des mimiques d’actes sexuels sur des femmes et des coups de couteau au niveau des appareils génitaux. Si je ne me trompe pas, les yeux de certaines personnes ont été arrachés. »
Un père de famille relate sa macabre visite à la morgue où un psychologue lui a annoncé avec précaution que seul le côté gauche de son fils était présentable.
Des actes fortement contestés par le préfet de police et par le directeur de la PJ : « Les blessures que décrit ce père peuvent aussi avoir été causées par des armes automatiques, par les explosions ou par les projections de clous et de boulons qui en ont résulté. M. le président Georges Fenech : “On lui aurait mis ses testicules dans la bouche ?”… »
La presse britannique relate également ces tortures. Ainsi le Daily Mail qui attaque fort : « The French government suppressed the media from reporting the gruesome torture of several of the Bataclan terrorist attack victims, it has been claimed » (Il a été allégué que le gouvernement français aurait empêché les médias de faire état d’informations à propos des horribles tortures subies par plusieurs victimes de l’attaque terroriste du Bataclan). Le Mirror relate le témoignage de deux femmes qui ont entendu des cris qu’elles relient à de tels actes. Enfin, le site Heatstreet a mené une enquête plus approfondie et a mis en ligne plusieurs témoignages faisant état de nombreuses décapitations et tortures.

La presse mainstream emboîte le pas au Monde et conteste ces révélations. Le procureur de Paris, François Molins, les nie absolument. Où est donc la vérité ?
On peut s’étonner que ces faits, s’ils sont exacts, n’aient pas été révélés plus tôt par les familles de victimes. La période de deuil et de sidération passée, les langues se délient toujours. Or, il ne semble pas que ces informations aient été diffusées jusque-là, au moins par les médias alternatifs. Mais faudrait-il pour autant s’étonner que de telles révélations aient été dissimulées par les pouvoirs publics ? L’appel à la « responsabilité » des médias est-il inconcevable, afin d’éviter les « amalgames » et de contrôler l’émotion suscitée par ce carnage ? D’autant plus que notre histoire récente a déjà connu ce genre d’horreur : les testicules dans la bouche ou l’éventration de femmes étaient une spécialité du FLN.
Mais si ces faits sont exacts – et ils pourraient l’être -, il faut que la presse s’en empare, et vite ! Il n’est pas nécessaire de faire preuve de voyeurisme, mais simplement de dire la vérité, sans fard. Si ces faits sont exacts, les pouvoirs publics ont menti aux Français pour des raisons qu’ils devront expliquer. S’ils ne le sont pas, certaines personnes mentent sciemment à leur tour. Dans quel but ? La seule question qui subsiste, quel que soit le menteur, est : à qui profite le crime ?


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé