Emmanuel Macron se dit opposé à la légitime défense…

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La préférence de Macron pour les agresseurs


Emmanuel Macron est opposé à la légitime défense. Le Président candidat, qui a autre chose à faire que de répondre au scandale McKinsey, s’exprimait, le 31 mars 2022, au sujet d’un nouveau fait divers. Le 25 mars, en Charente, un agriculteur a tué d’un coup de fusil un cambrioleur entré chez lui par effraction. L’homme a été mis en examen pour meurtre.


« Je suis opposé à la légitime défense. Donc, ça, c'est très clair et c'est intraitable parce que sinon, ça devient le Far West. Et je ne veux pas d'un pays où prolifèrent les armes et où l'on considère que c'est aux citoyens de se défendre » (Europe 1, 31/3/2022).


Les choses sont claires. Pour M. Macron, se défendre contre la racaille, c’est le Far West. Lui seul semble ignorer l’irresponsabilité de son propos. Ce ne sont pas les honnêtes gens, les victimes, les retraités dépouillés, les passants agressés, les jeunes femmes violées qui sèment la terreur, dans notre pays. Ce ne sont ni les habitants des campagnes dévalisés par les bandes venues de l’Est, ni les citadins victimes de la violence gratuite des « déséquilibrés », ni ceux qui dénoncent ces faits qui sont coupables. Et encore moins les électeurs pris pour des imbéciles, auxquels la presse et les amateurs du gouvernement répètent en boucle qu’ils ressentent un simple sentiment d’insécurité.


La légitime défense est inscrite dans notre droit :


« N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte. »


Elle est néanmoins encadrée si strictement par les tribunaux qu’elle en devient inapplicable. Le laxisme judiciaire, la saturation de nos prisons, la force du rendent insupportable aux juges l’idée qu’un citoyen, pour pallier ces défaillances, se fasse justice lui-même. Lorsque l’État assure pleinement la sécurité de ses habitants, cette conception restrictive se conçoit. Mais quand il n’accomplit pas sa mission première d’assurer la sécurité des Français, leur interdire de se défendre est une suprême injustice.


Le régime joue sur les peurs, comme il le démontre depuis le début, d’abord avec la crise des gilets jaunes, puis avec celle du Covid. Il manipule l’opinion dans un premier temps pour lui donner l’impression d’un danger grave et se pose en garant de l’ordre et de la sécurité dans un second temps. La méthode fonctionne parfaitement, tirant parti du vieillissement de la population, du désir de confort matériel, de la crainte d’une grande partie du peuple français de perdre ses avantages, son train de vie, sa situation acquise. Une population anesthésiée, voici ce que le pouvoir macronien a réussi à faire en cinq ans.


Les promesses d’augmentation de la présence policière, les coups de menton, les « fermes condamnations » et autres « extrême sévérité », arrosés de valeurs républicaines sans forme ni contenu, n’ont jamais éradiqué la délinquance et la criminalité. Le mensonge d’État n’est certes pas nouveau mais atteint, avec ces gens, des niveaux inconnus. La réalité, celle que vivent les Français qui acceptent de voir la situation telle qu’elle est, c’est que notre pays connaît une flambée de violence qui ne tient pas à la manière dont les citoyens se défendent mais à la politique criminelle menée depuis des décennies qui excuse le coupable en accablant la victime.


À moins - mais qui penserait cela ? - que le candidat Macron n'ait voulu viser, pour de basses considérations politiciennes, un autre candidat qui promet, sur ce sujet, une révolution juridique.