Israël consterné après le retour de l'armée syrienne dans le sud de la Syrie !
Le journal Raï al-Youm revient dans un récent article sur la reprise par l'armée nationale syrienne du contrôle du point de passage frontalier avec la Jordanie, Nassib, qui constitue une avancée stratégique majeure pour les forces syriennes. Le Centre de commandement d'Al-Mouk en Jordanie a fermé ses portes, annonçant ainsi un retour de l'armée syrienne dans le sud de la Syrie. Une terrible nouvelle pour Israël qui se sent désormais complètement débordé par les événements. Les évolutions se précipitent en effet : après avoir repris la ville d'al-Sukhnah à Homs, l'armée syrienne et ses alliés se sont dirigés vers les frontières avec la Jordanie, libérant après cinq ans le passage frontalier de Nassib. Depuis cinq ans, les frontières syro-jordaniennes étaient bloquées et la Jordanie, en créant une armée composée de gens des tribus anti-Assad, veillait à ce que Daech ne rôde pas à sa porte. En réalité, cette milice était destinée à se battre contre Assad. Une fois l'accord russo-américain signé, la Jordanie a donné l'ordre à ses hommes d'éviter toute confrontation avec l'armée syrienne qui a atteint alors le sud.
Le journal se penche ensuite sur les dimensions de cette victoire stratégique qui annonce la prise de contrôle prochaine, par l'armée syrienne, de tous les passages frontaliers et les frontières géographiques de la Syrie.
Pourquoi la Jordanie a-t-elle changé de cap?
Une première raison pourrait être la mise en place de l'une des quatre zones de désescalade dans le sud, ainsi que le veut l'accord russo-américain. De plus, la Jordanie semble s'être persuadée de la défaite américaine en Syrie : les États-Unis ont annoncé publiquement avoir cessé tout aide et soutien aux rebelles, laissant aux Russes la gestion de la crise. Pourquoi alors s'obstiner dans l'erreur et vouloir gagner une partie déjà perdue? À vrai dire, il ne reste plus qu'un seul passage frontalier, celui de Bab al-Hawa, à Idlib, sur les frontières avec la Turquie que l'armée syrienne se devra de libérer. Ce sont les terroristes de Tahrir al-Cham (ex al-Nosra) qui ont repris il y a quelques jours le contrôle cette zone après avoir éliminé leurs rivaux d'Ahrar al-Cham. Mais rien ne dit qu'Idlib restera pour longtemps sous leur contrôle, l'opération de "nettoyage" se devant de commencer, selon les informations concordantes, très prochainement.
La réalité est que les Américains ont abandonné leurs mercenaires à leur triste sort, d'où le démantèlement du Centre de commandement d'Al-Mouk : les terroristes devront, désormais,se débrouiller seuls et sans appui. Le retour, d'ici peu, de l'armée syrienne dans le sud de la Syrie est une très bonne nouvelle pour des milliers de réfugiés qui vivent depuis six ans en exil et dans de terrifiantes conditions. Il n'en va pas de même pour Israël qui voit désormais partout le spectre du Hezbollah : au Golan, à Deraa, à Quneïtra voire dans la Galilée dans le nord d'Israël. Cette très mauvaise surprise, le régime israélien la vit comme une trahison non seulement de la part des Américains mais aussi de la part des Russes. Mais le pire est à venir : la prochaine surprise pourrait être la normalisation des liens de la Jordanie avec la Syrie sur le plan sécuritaire, militaire, économique avec en toile de fond le retour de l'ambassadeur jordanien à Damas avec tout ce que cela implique comme conséquences désastreuses pour le régime israélien.
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