Au mépris de leurs membres, la CSN et un conseil métropolitain de la FTQ se sont prononcés l’an dernier CONTRE la loi sur la laïcité du gouvernement Legault. Et maintenant, ces mêmes centrales rechignent à appuyer le renforcement de la loi 101.
Des gens haut placés très au fait du dossier linguistique m’ont appris que ces deux grandes centrales syndicales avaient reçu « froidement » leurs propositions pour renforcer le français. Quelle honte pour ces organisations qui ont jadis contribué à l’essor national du Québec ! Elles se disent « pour la laïcité » pourvu que ce soit une coquille vide et « pour la loi 101 » pourvu qu’elle soit édentée ; on dirait du Québec solidaire !
Le virage antinational de ce syndicalisme n’en finit plus de nous dérouter. Même un ancien président de la FTQ, Henri Massé, s’en désolait l’an dernier dans une lettre où il appuyait le projet de loi 21 sur la laïcité et regrettait que celui-ci n’aille pas encore plus loin.
Vaillance perdue
Quand Yvon Deschamps présentait son sketch Les unions, qu’ossa donne ? pendant L’Osstidcho, en 1968, il allait alors de soi que les syndicats défendaient le droit de travailler en français et celui du peuple à ne pas se faire dénigrer. Si General Motors s’est francisé avec des cahiers de traduction pour les pièces automobiles, c’est grâce à la FTQ. C’était une campagne de Louis Laberge et de Fernand Daoust.
Sans la vaillance syndicale, la « querelle des gens de l’air » de 1975 ne nous aurait pas permis de communiquer en français entre contrôleurs aériens ou agents de bord (qui auparavant se faisaient dire « Speak white! » sous peine de suspension).
Fâchez-vous !
Coupées du Québec et de ses aspirations les plus légitimes, les élites syndicales, aussi arrogantes que le patronat, torpillent les initiatives louables de l’actuel gouvernement... On s’ennuie d’un Gérald Larose !
J’interpelle les membres dont les cotisations engraissent ces gros machins dévoyés. Fâchez-vous !