Lors du débat environnemental électoral au Collège Laflèche à Trois-Rivières le 3 octobre dernier, il y avait trois questions du public sur la problématique du déclassement et de la gestion des déchets nucléaires de Gentilly-1 qui sont la propriété du gouvernement du Canada. Aucune d’elles n’a été pigée au hasard.
Nonobstant, il aurait été très pertinent d’obtenir des réponses des 5 candidats trifluviens sur ce dossier radioactif et polluant.
Rappelons les faits :
- En 2012, le gouvernement de Pauline Marois a fermé Gentilly-2, arrêtant ainsi la production supplémentaire de déchets radioactifs ;
- Le Canada n’a pas de politique claire pour la gestion à long terme des déchets nucléaires canadiens hérités. Le Québec est à la remorque des décisions politiciennes fédérales qui se fient au puissant lobby de la nucléocratie qui a infiltré insidieusement la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN).
- En 2015, c’est le gouvernement conservateur de M. Harper qui a refilé la patate chaude aux Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) qui sont un amalgame de compagnies délinquantes dont le maître d’œuvre est SNC Lavalin. Celles-ci ont planifié la construction d’un énorme dépotoir de déchets radioactifs à Chalk-River en bordure de la rivière des Outaouais. Ils reçoivent des milliards $$$ pour réaliser leur plan diabolique, avec l’appui du gouvernement libéral actuel.
Selon les plans des LNC, les déchets nucléaires de Gentilly-1 devraient prendre la route vers Chalk-River et contribuer à remplir le dépotoir projeté par les LNC, avec la bénédiction complice de la CCSN. Quant aux déchets nucléaires de Gentilly-2, Hydro-Québec a décidé de s’en débarrasser pour l’offrir dans 50 ans en cadeau empoisonné aux générations futures.
Il aurait été intéressant d’entendre les réponses des candidats pour proposer des solutions et ne pas faire comme l’autruche : se mettre la tête dans le sable…
Parmi ces réponses, en voici quelques-unes qui auraient été pertinentes à entendre :
- Exiger l’abolition de la CCSN, qui n’est qu’un pourvoyeur de permis d’opérations nucléaires, et son remplacement par une autre entité démocratique, écoresponsable et totalement indépendante du lobby des nucléocrates écocidaires ;
- Dénoncer les énormes appuis financiers gouvernementaux aux acteurs nucléaires ;
- Révoquer les compagnies délinquantes des LNC et confier la gestion des déchets nucléaires canadiens à des compagnies totalement indépendantes de la nucléocratie ;
- Réclamer l’arrêt immédiat du projet des LNC de construire un énorme dépotoir de déchets nucléaires à Chalk-River, en bordure de la rivière des Outaouais, et le bétonnage sur place des réacteurs de Rolphton, Ontario, et de Pinawa, Saskatchewan ;
- Dénoncer vigoureusement le gouvernement Trudeau qui appuie aveuglément les nouveaux projets des lobbyistes des LNC pour développer des petits réacteurs nucléaires modulaires, sans se préoccuper de la gestion écoresponsable de nouveaux déchets radioactifs qui risquent d’être dispersés sur le territoire canadien ;
- Réclamer au futur gouvernement une politique claire sur la gestion à long terme des déchets nucléaires canadiens hérités ;
- Promouvoir les énergies renouvelables pour remplacer l’énergie nucléaire en Ontario - 20 centrales nucléaires vieillissantes sont en opération - ainsi qu’au Nouveau-Brunswick - 1 centrale nucléaire à Pointe Lepreau - en collaborant avec Hydro-Québec pour la fourniture de ses surplus d’hydro-électricité.
Il importe de rappeler que l’énergie nucléaire est une énergie archi-polluante, dangereuse pour la santé humaine et environnementale et pouvant causer des maladies, des cancers et des malformations pour les enfants à naître.
Dernièrement, le site web Météopolitique rapporte en moult détails l’évolution de cette scandaleuse saga radioactive sous le titre :
L’escroquerie des déchets toxiques-radioactifs :
le plan de SNC-Lavalin de transformer les déchets nucléaires en or… pour eux!
Philippe Giroul, Trois-Rivières
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Philippe Giroul Répondre
8 octobre 2019Nom de l'auteur : Philippe Giroul