Les fusillades qui se multiplient à Montréal et désormais à Laval plongent les Québécois dans un abîme de perplexité. Ils croyaient habiter un pays tranquille, à l’abri des dérives propres que l’on connaît au sud de la frontière.
Même lorsqu’elles frappèrent Toronto, les Québécois ont voulu se croire encore à l’abri. Ces violences ne nous correspondraient pas.
Gangs
Ce n’est plus le cas. Et à défaut d’en prendre l’habitude, ils constatent qu’elles vont en s’aggravant, et qu’il ne suffira pas de s’en désoler pour les voir reculer.
La question s’impose pourtant : que faire pour combattre sérieusement ces gangs qui exercent chez nous cette violence de style américain ?
Le premier élément de réponse est simple : il faut donner aux policiers les moyens de vraiment les combattre. Ces moyens sont matériels évidemment.
Ils sont aussi symboliques. Je m’explique. Depuis quelques années, il est bien vu de vomir idéologiquement sur les policiers.
On les accuse de violences policières, de « profilage racial », de verser dans le racisme systémique. On les accuse d’être une force d’occupation illégitime en territoires non cédés.
C’est absurde et diffamatoire.
Certains veulent les désarmer, d’autres les définancer. Autrement dit, on condamne les policiers à la paralysie au moment où ils devraient pouvoir mener vigoureusement la guerre aux gangs. On trouve même des universitaires, je me permets de le rappeler, pour assimiler le combat contre les armes à feu au racisme antinoir.
Violence
On aurait envie de dire à ces idéologues qu’ils ont perdu le contact avec la réalité. On voudrait aussi leur dire qu’ils sont odieux.
La lutte contre les gangs et leur violence de plus en plus décomplexée est essentielle. Elle l’est d’abord pour les habitants des quartiers où ils sévissent en se croyant maîtres du territoire.
Elle implique une pleine solidarité avec nos policiers. Je suis convaincu que l’immense majorité de la population le croit aussi.