Soyons chics pour la visite royale!

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Chronique de Louis Lapointe

Le 10 novembre 2009 à 15h30 au 2067 rue Bleury à Montréal, soyons nombreux à accueillir le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles. J’ai décidé de porter ma plus belle cravate et mes plus beaux habits. J’espère que nous serons nombreux devant l’édifice du régiment des Black Watch!

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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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8 commentaires

  • Louis Lapointe Répondre

    9 novembre 2009

    « Le vêtement est sans doute le signe le plus visible (de la Révolution française). Même dans les bas niveaux de la société, le milieu du salariat urbain de Paris et des provinces, c'est la consommation qui a le plus augmenté. Cela constitue un vrai bouleversement de la société. La société ancienne reposait sur la stabilité des états, conforme à l'organisation du monde voulu par Dieu. Et dans ce système, l'habit faisait le moine. À partir du moment où l'on commence à jouer avec les apparences, on remet en cause l'ordre du monde. »*
    *Revue L'Histoire, no 307, à la page 42
    L.L.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 novembre 2009

    En effet, pourquoi être chic?...
    Du nouveau, ce matin (vers 8 hres), aux nouvelles de la première chaîne de radio de Radio-Canada. La lectrice termine son bulletin ainsi:
    "Deux mouvements du Québec appellent à manifester sur le passage, demain, du couple royal: La Société Saint-Jean-Baptiste et le Réseau de Résistance du Québécois. Les forces de l'ordre seront accrues sur tout le parcours."
    Motivation de cette volte-face?

    -sondages internes anticipant une présence massive?

    -se donner une image populaire?

    -connaissance d'une déclaration surprise de la monarchie?

    -accent sur la dernière phrase? Menace de répression!

    -autres...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    « Dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris. »
    Montesquieu
    Extrait des Cahiers
    Pourquoi être chics ? Cette cour de bouffons a déjà trop durée.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    Monsieur Lapointe,
    Je m'interroge sur l'engagement citoyen. J'opterais pour un déni total du fait. Mais le « bon peuple » (lire ici, une faillite intellectuelle) en décidera autrement. il en fut toujours ainsi. Aristote disait que la démocratie était néfaste pour le peuple. À mon sens, cela signifiait que le pouvoir (comme l'a décrit Michel Foucault) est une « chose » qui opère dans nos sociétés mais que personne ne mérite.
    Cela dit, y être, à cette manif, est nécessaire. Si le « citoyen » (comme le définissait Rousseau) tentait de vivre pour lui-même, de manière libre, l'état deviendrait nul et non avenu. La monarchie ou ses émules n'a donc aucune presse valide pour qui remet toujours en question la tradition dans laquelle il baigne (dans les fonds baptismaux) afin de la faire vivre, de l'animer. Aimer, c'est douter. Aimer, c'est s'élever au-dessus (de manière oblique) de la mêlée. Aimer, c'est d'osciller sans cesse entre différence et répétition....
    André Meloche
    P.S. La monarchie est faite pour ceux qui n'aiment pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    L'indifférence n'est jamais une option souhaitable. Aurait-on idée de suggérer de ne pas aller voter pour soi-disant envoyer un message aux politiciens? C'est toujours le pire qui arrive dans un tel cas.
    Un billet gratuit au Québec pour nos visiteurs représentant la monarchie Britannique ? No way! Une marche vers le pays qui se respecte doit être en action pour un tel évènement.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 novembre 2009

    Pour moi personnellement, aller manifester dans ce contexte est une mauvaise stratégie. Je suis d'avis que l'ignorance intentionnelle est une bien meilleure attitude. Rien n'est plus éloquent qu'un silence assourdissant.
    Les images que nous recevons de cette visite dite royale aux bulletins de nouvelles télévisés sont éloquentes. À part ceux que l'on voit et qui manifestement sont obligés d'y être, je ne vois pas de foule en liesse autour de ces deux personnages, monsieur et bobonne, qui en passant ont parfiatementl'air de sortir plus ou moins ahuris d'une boite de cracker jack.
    Je regrette mais je trouve sincèrement que la manifestation à laquelle vous projetez d'assister est un énhaurme coup d'épée dans l'eau.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2009

    On est toujours quelques centaines lors de nos manifestations.
    Espérons qu'on sera plus nombreux cette fois-ci.
    Mais n'oublions pas que le RIN, pour la visite de la reine en 1964, n'était pas parvenu à mobiliser 1000 personnes.
    Comme quoi, à la force du nombre il est possible de compenser par la force de la détermination.
    P.B.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2009

    Je suis rassurée et soulagée que vous alliez au rendez-vous rue Bleury, le 10 novembre. Nous avons si peu d'informations que j'ai l'impression qu'il n'y a presque jamais personne à ces rendez-vous du RRQ. J'y serais si j'habitais près de la ville.
    Cette visite royale est d'une insolence hautaine comme a toujours été le comportement des Britanniques vis-à-vis notre peuple. Il est normal qu'un Harper fasse des courbettes : il est soumis à la Couronne. Mais comment nos dirigeants du PQ et du Bloc peuvent-ils prendre ça avec nonchalance d'un côté et désinvolture de l'autre ? Je serai très curieuse d'apprendre qui parmi les ministres et députés seront dans le rang des contestataires. Qui parmi les Bloquistes.
    Y aura-t-il foule ? J'ai bien peur que ce ne soit que des pets dans l'eau. Pourquoi ? Parce que la tête n'est pas là.
    Que fait la tête ? Elle pense, elle s’ingénie à trouver la bonne stratégie qui lui donnera le Pouvoir. Ne rien brusquer pour enfin partager les graines de la mangeoire avec le Fédéral. Que fait la mésange devant le vorace pique-bois dans l'assiette aux graines ? Elle se branche, remuant sans arrêt de la tête, attendant de grignoter ce qui restera, après que l'autre se sera empiffré. C'est, dit-on, la loi de la nature. Et les mésanges du PQ cuasent, causent et se réunissent et pépient à qui mieux mieux !
    Qu'entend le travailleur devant sa télé quand, malencontreusement, son pouce colle sur la "période de question" ou sur de chiches informations concernant la loi "101 à 104" ? Que voit-il ? Deux clans qui s'envoient des vannes ou s'accusent l'un et l'autre de ne pas servir la population. (Une farce, meilleure que les parlementeries, sauf que les comédiens sont moins sympathiques). Clic, clic ! vite, vite, ailleurs ! "Drôle de monde", tiens ! C'est comique, au moins !
    Vous croyez que Léon, le travailleur, est un cave ? (Je reviens toujours à lui, que voulez-vous, c'est mon prototype au figuré.) Il a saisi que c’est au plus fort la poche. Il a compris, instinctivement, que son bien-être et son bonheur ne sont pas l’enjeu, qu’il doit travailler, payer et fermer sa gueule et laisser les chefs se dévorer –le mot est trop fort – disons, se grafigner, car ils sont de mèche. Son instinct lui dit, bien qu’il n’ait jamais lu le livre de SUN TZU que les « Faiseux de la politique» se font « la guerre totale du mensonge » et qu’il est celui qui va payer les pots cassés.
    Quand Léon pourra-t-il réagir, lever les poings et briser cette monumentale duperie ? Quand il verra Pauline en « shoe-claque » faire les cent pas avec TOUS dans la RUE, armée de la volonté indestructible de faire l’Indépendance. Au diable le maquillage ! Quand elle ne tergiversera plus et n’acceptera plus qu’on gruge nos lois. Quand elle parlera au peuple. Quand elle parlera haut et fort et sensément avec une force de Combattante. Quand, appuyée de son Parti et de tous ceux qui veulent l’Indépendance, elle cessera de niaiser, de faire la gueule fine et la girouette ; elle s’avancera comme une Patriote, le drapeau du pays en main. Quand chaque citoyen et citoyenne saura de quoi elle parle, quand enfin, toute la population saura pourquoi il nous faut faire l’Indépendance et ce que veut dire « être maîtres chez nous », alors, Léon sentira que c’est vrai, et il défendra sa peau, ses enfants, sa langue, sa Patrie. Fièrement. Les Québécois ne sont pas des lâches. Quand ils ne connaissent pas le pour et le contre, ils sont méfiants. C’est pourquoi ils semblent lents à démarrer.
    Je vois le petit sourire railleur de Léon si je lui lisais cela ? Pauline en Jeanne d'Arc ?