Face à la pression américaine, Ankara se montre résolu à maintenir ses achats de missiles russes S-400 et menace de revenir sur ses commandes d’avions américains Boeing. Parallèlement, il négocie un achat d’avions avec Moscou.
Le Président turc a déclaré que son gouvernement pourrait «revenir sur» les commandes existantes d’avions de Boeing, d’un montant d’environ 10 milliards de dollars, dans des commentaires reflétant les tensions du pays avec les États-Unis, relate Bloomberg.
«J’ai dit à M.Trump, à Osaka, que même si la Turquie n’achetait pas de [missiles] Patriot, elle achetait des Boeing. Nous sommes de bons clients. Mais si cela [la pression] continue, nous devrons revenir sur cette question», a déclaré Recep Tayyip Erdogan le 26 juillet à Ankara.
Ankara persiste
Les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont dégradées lorsque Ankara a décidé d’acheter des systèmes de défense antimissile russes S-400, ce qui, de l’avis de Washington, est incompatible avec son rôle de membre de l’Otan et avec l’achat d’avions de combat américains F-35.
Ankara a déclaré ne pas avoir l’intention de renoncer à ces projets et s’apprête à mettre complètement en service les S-400 au printemps 2020.
Lors d’une récente rencontre à Antalya, des responsables russes et turcs ont examiné, dans le cadre d’une commission intergouvernementale, la livraison d’avions russes SSJ 100 et MS-21 à la Turquie, a fait savoir à la télévision russe le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak. Il s’agit entre autres de créer, en perspective, une entreprise conjointe de fabrication d’hélicoptères, selon lui.