Port et Aéroport de Montréal: portes d'entrée de 70 % du cannabis au Canada

Six étudiants tués et 43 portés disparus victimes de narcotraficants au Mexique

J'ai deux questions pour vous M. le maire?

Tribune libre

Accepteriez-vous de hisser au plus tôt et de mettre en berne le drapeau du Mexique devant la Mairie d’arrondissement et l'Hôtel-de ville de Montréal?

J'en fais la demande expresse, en toute sincérité et honnêteté, au nom de milliers de Montréalais qui jugent inacceptables et sont totalement scandalisés du rôle des narcotrafiquants, de connivence avec des policiers et des élus locaux à Iguala au Mexique. Le 27 septembre dernier, ces caïds ont tué six étudiants, blessés 25 autres, sans compter les 43 qui sont toujours portés disparus. Certains seraient même enterrés dans des charniers, simplement parce qu'ils ont organisé une collecte de fonds pour contrer un projet de réforme de l'éducation par l'État du Guerrero.

J'en fais la pressante demande parce que la guerre à la drogue est un véritable échec, Elle est reconnue, ici comme ailleurs, comme le plus grand détournement de fonds publics du siècle. La Commission Charbonneau dans l'industrie de la construction et le financement des partis en fait la preuve depuis des mois.

L'émission J.E à TVA et le Journal de Montréal et de Québec révélaient il y a quelques jours encore celui spécifiquement d'une mafia asiatique (parmi toutes les autres) ayant gangrenél'obtention de permis uniquement offerts par Santé-Canada dans les prescriptions de cannabis médical au pays.

Même plus, selon des données récentes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) reprises par Radio-Canada; cette guerre a même contribué aux décès annuels de plus d'un million de victimes de maladies infectieuses (VIH/Sida, hépatite, tuberculose), soit nettement plus qu'en a fait à ce jour l'Ebola en Afrique, en Espagne et au Texas ou à New-York.

Ce virus comme cette lutte à la drogue nécessitent une véritable concertation, continentale cette fois, à commencer par une décriminalisation, une légalisation et mieux, une étatisation ici de certaines drogues douces, tel le cannabis de qualité contrôlé.

Voilà pour vous et les membres du Conseil de Ville toute l'importance de vous prononcer en faveur d’une telle légalisation et étatisation de la marijuana, soit une vente en SAQ et dans les pharmacies pour générer plus de revenus au Québec en cette austère période d'éradication de tout (les services sociaux) et d'émergence de rien.

Pourquoi? Afin par exemple de désengorger les urgences d'hôpitaux comme celle du CHUM, pour contrer la moisissure dans les écoles d'Hochelaga-Maisonneuve ou pour plus de transport en commun électrifié et des routes et autoroutes mises à niveau dans les 19 arrondissements et villes sur l'île-de-Montréal.

Vous savez comme moi l’ampleur de ce lucratif marché. Les deux plus grandes portes d'entrée au Canada de ce trafic de stupéfiants - 70 % est du cannabis - sont l'Aéroport de Dorval et la Zone portuaire de Montréal où moins de 1 % des marchandises qui transitent en ces lieux sont vérifiées. Évasions de prisons en hélicoptères à St-Jérôme et Orsainville et Jimmy Cournoyer, Hells de Laval et « Roi-du-pot » à New-York, 27 ans de prison fermes vous vous rappelez?

Mon appel est également celui répété de grands leaders économiques et politiques mondiaux dont Sir Richard Branson, PDG de Virgin ou encore de Louise Arbour, ex Juge en chef à la Cour suprême du Canada et ex Haut-commissaire des droits humains de l'ONU (honorée avec six célébrités par la Ville de Toronto de l'ultra controversé Maire Rob Ford) qui ont rédigé déjà un important rapport en 2012qui suggère plutôt de trouver des alternatives à cette coûteuse guerre à la drogue.

Inutile de vous rappeler que bon nombre de Québécois et Canadiens choisissent la présente période de l'année pour envisager bientôt un ; ce populeux pays d'Amérique centrale qui, avec le Canada et les USA, a signé par le passé une entente historique de libre-échange: l'ALENA.

Votre geste, monsieur le maire, aura une très grande influence et sera hautement salué, comme le fut celui de Bertrand Delanoë, l'ex maire de Paris qui afficha en permanence durant 4 ans, sur les murs de son Hôtel-de-Ville, la photo de la députée écologiste Ingrid Betancourt; le temps qu'elle soit libérée de ses ravisseurs en Colombie. Hisser le drapeau, j'en suis persuadé, sera également repris dans le monde entier, comme le fut le drapeau gai aux mâts de nombreux sièges parlementaires sur tous les continents à commencer par l’unanimité des élus à l'Assemblée nationale du Québec, avant les derniers Jeux olympiques d'hiver de Sotchi pour protester contre la violation des droits humains fondamentaux de la communauté LGBT bafouées en Russie.

Évidemment, toute autre décision plus directe et plus formelle autre que symbolique de votre part et qui pourra être prise par l’arrondissement et la Ville (déjà représentée au Conseil d'administration du Port de Montréal) vous honorera. Mon appel n'a qu'un but: celui de déstabiliser et stopper à la source ce fléau du trafic de stupéfiants qui, si l'on continue à baisser les bras, continuera de profiter et d'être contrôlé exclusivement par les mafias, les bandes de motards criminels et les gangs de rues qui appauvrissent les populations ici et ailleurs, y compris dans les 19 arrondissements et le mien de Rosemont-La-Petite-Patrie que dans Hochelaga-Maisonneuve, ou Ville-Marie et le centre-ville que vous représentez.

Squared

Gérard Briand46 articles

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L’auteur habite Rosemont. Détenteur d’une MBA (spécialisée en entreprises collectives) et collecteur de dons rattaché à des organisations nationales bénévoles, il est également chargé de cours en gestion philanthropique aux niveaux collégial et universitaire.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2016

    Tres bel article, j'aime ta facon de pencer.