Pendant que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, apparaît sur plusieurs chaînes de télévision américaines pour défendre les intérêts du Canada et promouvoir ses richesses naturelles, son homologue québécois, François Legault fait preuve d’un silence assourdissant en passant inaperçu sur les médias et en adoptant une attitude attentiste.
Nonobstant son argumentaire à l’effet qu’il ne faut pas paniquer devant les élucubrations de Donald Trump, je suis d’avis que François Legault devrait adopter tout au moins une stratégie proactive en énumérant une liste de secteurs où il pourrait imposer des tarifs aux Américains sur certaines richesses naturelles du Québec exportées aux USA telles l’hydroélectricité.
Le Québec incarne un joueur majeur au sein des exportations canadiennes, ce qui lui confère des leviers puissants dans l’hypothèse d’éventuelles négociations avec Donald Trump à l’égard notamment du 25% des tarifs qu’il se propose d’imposer sur les exportations canadiennes et, par ricochet, québécoises.
Pour ce qui est de l’intention de Trump d’annexer la Canada à titre de 51ième État des USA, quelle position François Legault, en tant que défenseur d’un Québec fort dans un Canada uni, adopterait-il à l’égard de la défense du français à l’intérieur d’un pays à grande majorité anglophone? Comment se fait-il que ce soit une députée de l’opposition, Ruba Ghazal, qui ait proposé en point de presse la tarification de l’électricité exportée vers les USA advenant que Trump mette ses menaces à exécution?
Je ne connais pas la stratégie de François Legault, si stratégie il y a, à l’égard de son mutisme fort inquiétant sur les événements entourant les relations extérieures avec les USA.Toutefois, une chose est sûre, son leadership à l’égard de la défense du Québec en prend un bon coup si tant est qu’il lui en reste encore...
Henri Marineau, Québec
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3 commentaires
François Champoux Répondre
14 janvier 202514 janvier 2025
Bonjour M. Marineau,
Vous imaginez vraiment notre premier ministre faire des menaces au président des États-Unis? À cet individu qui souffre d’un complexe de supériorité absolu! Qui en remet constamment par-dessus ses bêtises de conquérant jamais satisfait! Qui est le roi de la plus importante armée d’individus obligés de faire leur service militaire pour tuer les ennemis de leur nation! Surtout contre nous, Québécois, dont l’économie est à la remorque de tous les capitalistes américains et de la finance mondiale. Même Desjardins est à plat ventre et manque de capacité financière pour sauver la mise.
Allons donc; avec Trump à la tête des É.-U., nous sommes dans un méchant pétrin, un pétrin très semblable à celui d’Hitler dans les années 1930. Et le peuple américain a aussi peur que nous et ne sait plus vraiment comment conjuguer cette peur; c’est pour cela qu’il a voté pour cet homme, connaissant les dangers qu’il avait fait vivre le 6 janvier 2020.
Comment tout cela va-t-il aboutir? C’est encore Aristote qui me susurre à l’oreille que la démocratie est un système qui peut placer à la tête d’un pays un parfait incompétent.
Et alors la guerre! Encore la guerre! Merde alors!
François Champoux, Trois-Rivières
Henri Marineau Répondre
14 janvier 2025Bonjour monsieur Pomerleau,
Heureux de vous lire en réaction à mon article. Toutefois, quoique d'accord avec le fait que François Legault doive "garder la tête froide" devant les élucubrations de Donald, Trump, je suis plutôt d'avis qu'il devrait se montrer proactif devant l'éventualité que Trump concrétise ses intentions. En réalité, les deux stratégies, loin d'être contradictoires, m'apparaissent plutôt complémentaires.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
13 janvier 2025Suite à la menace de Trump, et à toute la gesticulation des provinciaux, seul Legault a adopter la bonne posture : « garder la tête froide ».
Le pire à cette étape serait de menacer de ne pas respecter des contrats avec nos partenaires ce qui nuirait à notre réputations de partenaire fiable. Alors même que l'on a rien de contrer sur la table de la part de Trump.
Un vrai capitaine garde la tête froide dsna la tempête.