Ministère de la Santé et des Services sociaux

Santé Québec à la recherche de son identité

Tribune libre

Faisant fi de la nomination de soi-disant «gestionnaires de choc» («top guns») pour mener la nouvelle société d'État lors de sa création, Santé Québec octroie la somme de 103 000$ à une agence de marketing externe pour l’aider à trouver son identité et dont le mandat officiel est d’«élaborer les fondements stratégiques de la marque de Santé Québec». Or était-il nécessaire, voire opportun, de puiser dans les poches des contribuables et d’engager les services d’une firme externe pour répondre à un tel mandat?

On nage en pleine tragi-comédie. Au même moment où la grande patronne, Geneviève Biron, annonce que le déficit du réseau de la santé pourrait atteindre jusqu’à 1,5 milliard de dollars au prochain budget, et appelle les établissements de santé à faire le grand ménage dans leurs dépenses, Santé Québec s’interroge sur son identité et pire encore, fait appel à grands frais à des consultants externes pour la définir.

À mon sens, dès lors que Santé Québec devient l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, soit le 1er décembre 2024, un plan stratégique aurait dû être préalablement élaboré par les membres du conseil d’administration en vue d’une saine gestion des mandats conférés à la société d’État.

De toute évidence, Santé Québec a du plomb dans l’aile dès son départ. Au lieu de se présenter au personnel des établissements de santé comme des appuis à une meilleure qualité de vie dans sa première communication écrite avec le personnel de santé, Santé Québec lance un appel démobilisant à une gestion orientée vers l’austérité. Comme premier contact avec ses commettants, disons que les gestionnaires ont manqué pour le moins leur arrivée en poste!

Enfin, pour couronner cette entrée chaotique au sein du MSSS, la jeune société d’État a dépensé 1,7 M$ en contrat avec des consultants externes depuis juin 2024 dont le mandat consistait à accompagner les établissements de santé dans leur transition vers Santé Québec. Mais diantre, où sont terrés les «top guns»?


Henri Marineau, Québec



Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    25 janvier 2025

    Bonjour M. Champoux,


    Concernant mes sources, je ne fais que lancer une recherche sur Google contenant le mot-thème, ici "vengeance" suivi du mot "proverbe"...et le tour est joué...Vous obtiendrez ainsi tous les proverbes contenant le mot 'vengeanc".  


  • François Champoux Répondre

    23 janvier 2025

    Bonjour M. Marineau, 23 janvier 2025

    Ah! Bravo pour votre citation de fin de texte : «Celui qui s’applique à la vengeance garde fraîches ses blessures», plaide le philosophe Francis Bacon.

    Si vous pouvez me transmettre vos sources, j’apprécierais.




    Cependant M. Marineau, n’aviez-vous pas détecté le doublon avec «Santé Québec» et les responsabilités non assumées par le ministre Dubé? La privatisation du ministère de la Santé du Québec est en voie de réalisation et personne n’y trouve à redire. Au contraire, avec l’annexion du Canada avec les États-Unis, tout coulera comme de l’huile dans l’engrenage, n’est-ce pas?


      

    Tout comme les Amaricains, nous avons le gouvernement que l’on mérite! Merde alors, c’est encore Winston Churchill (décédé le 24 janvier 1965) qui vient de me répéter à l'oreille : «La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.»  


    Je pense que le Canada devra maintenant faire des alliances avec d’autres pays pour tenter de mâter le président dangereux américain. Bien que certains Américains semblent s’éveiller tranquillement pour tenter d’éveiller leur président… C’est encore là la meilleure solution pour éviter la guerre.





    François Champoux, Trois-Rivières