Du jamais-vu : c’est le seul mot pour décrire l’attaque contre les chaînes TV de Russia Today (RT) à l’étranger. L’ordre mondial libéral soutenu par les États-Unis a déclaré le djihad de l’information à un moment où la liberté de la presse et la vérité n’ont jamais été si vitales. Aujourd’hui, jetons un œil sur ces « terroristes de l’information » en France, et sur le rôle de l’intelligentsia et du ministère de la Vérité dans l’Union européenne. Quelques jours après l’annonce par RT TV d’une version française de sa diffusion indépendante, une attaque terroriste médiatique a été lancée par des célébrités journalistiques et des carriéristes russophobes sous la forme d’une lettre ouverte à Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Dans la lettre, un certain nombre d’universitaires plaident pour la révocation de la licence de diffusion accordée à RT France, nouvellement lancée. En réaction, Philippe Leruth, le président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a dit à Sputnik Newsjeudi que céder aux revendications d’importantes personnalités françaises visant à empêcher RT France d’émettre serait « une forme insidieuse de censure ». Avec à l’esprit tout ce qui se dit du « ministère de la Vérité » de la version allemande et européenne de la guerre symétrique de l’information, examinons maintenant une nouvelle lignée de terroristes – le monde libéral ordonne une censure style Gestapo. Il y a quelques heures, mon collègue – le tireur d’élite des médias, Marcel Sardo – est allé derrière le mur payant du journal Le Monde afin de voir qui sont ces djihadistes. Selon Sardo, la première personne qui a signé la lettre ouverte aux responsables de l’audiovisuel était la russophobe de carrière, Galia Ackerman (une qui voudrait bien être Macha Gessen), qui vient juste d’être nommée présidente du « Forum européen pour l’Ukraine ». Ackerman, qui a écrit une série d’articles portant des titres comme « The Origins of the Gulag » [Les origines du goulag], « The Heirs of the KGB » [Les héritiers du KGB], « The Innocents Become Guilty » [Les innocents deviennent les coupables], « The Satrap of Belarus » [Le satrape du Bélarus], « A Woman in Putin’s Gulag » [Une femme dans le goulag de Poutine] – doit être l’Abu Bakr al-Baghdadi (le chef d’ISIS) de cette cellule de censure de ce nouvel ordre mondial. Russe juive, Ackerman est comme beaucoup d’autres farouches ennemis déséquilibrés de Poutine, comme Macha Gessen, une marionnette des dominants, aux yeux tristes, sans aucune niche à laquelle se cramponner, à part la russophobie. Avec Ackerman, l’essayiste Antoine Arjakovsky (un Judas de la paix) est un autre terroriste du savoir ukrainien qui est directeur émérite de l’Institut d’études œcuméniques à Lviv. Cet article d’Arjakovsky dans l’America Magazine : « The Jesuit Review » trahit sa position de soldat de l’« ordre » dont le siège est à Kiev. Le rôle d’Arjakovsky est en fait celui de Judas en cela qu’il est un faux disciple des Écritures prêchant la paix mondiale sans valeurs chrétiennes. Lisez son évaluation de la situation en Ukraine et ses solutions. L’homme élève Boris Nemtsov au rang de Martyr, mais assez sur ce djihadiste chouchouté par les universitaires néocons tueurs. Aux côtés d’Arjakovsky, pour signer ce formulaire demandant de censurer la pensée, on trouve une brochette d’obscurs universitaires comme l’historien Vladimir Berelowitch, Pierre Caussat, professeur de philosophie et linguiste, spécialiste de l’Ukraine, Irina Dmitrichine, la fan révisionniste de Taras Boulba, et Jean Duchesne, conseiller spécial de l’archevêque de Paris (intéressant). Pour trouver le fil conducteur qui parcourt ce plaidoyer libéral adressé aux responsables français, nous pouvons examiner les œuvres du dernier signataire, Duchesne. Dans son article « The French Debate on Gay Marriage » sur le site The Catholic Thing, l’assistant de l’archevêque révèle la nature diabolique de l’ennemi pour notre écrivain. Le texte est un mensonge aux multiples facettes conçu pour faire comme si Duchesne était aux côtés du clergé catholique dans son opposition au mariage homosexuel en France. En lisant entre les lignes, n’importe quel auteur ou journaliste peut découvrir l’affirmation de « bon sens » de Duchesne sur l’homosexualité. Je n’ai ni la place ni le temps pour creuser ici l’histoire de cet apologiste catholique (en 1998, un antisémitisme profondément enraciné dans le catholicisme français) de la collaboration passive de l’Église avec la France de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale. Le fait qu’il conseille l’archevêque catholique à Paris me dit tout ce que j’ai besoin de savoir. La liste des citoyens établie par Marcel Sardo comprend aussi Michel Eltchaninoff, le rédacteur en chef adjoint du magazine Philosophie, qui a publié « Dans la tête de Vladimir Poutine », sans même avoir psychanalysé le président russe sur son divan. Michel Eltchaninoff, docteur en philosophie, est rejoint par Philippe de Lara, censé être un expert de l’histoire des régimes totalitaires, professeur à Paris enseignant aussi en Ukraine. Bernard Marchadier, traducteur à l’UNESCO, a également signé, tout comme Hélène Sinany et la professeur Françoise Thom. Parmi ces derniers auteurs de la doctrine orwellienne, Thom est la plus intéressante. Née en France, Thom a passé quelques années en Union soviétique. Au centre de ses études et de ses écrits, il y a eu « l’URSS barbare » illustrée par sa fixation sur Laurent Beria, qui a été une figure importante de l’époque stalinienne, et l’homme le plus connu pour son rôle dans le massacre de Katyń pendant la Seconde Guerre mondiale. Son ouvrage, « Beria : the Janus of the Kremlin » [Beria : le Janus du Kremlin], est une biographie qui excelle à réviser l’histoire, du moins pour ce que j’ai pu glaner. Quelqu’un qui tente de percer les mystères de l’homme qui a créé le SMERSH et qui a dirigé la sécurité intérieure et extérieure de l’Union soviétique doit avoir une motivation plus forte que l’attrait de vendre de livres. Agendas. Tout notre travail porte sur les agendas et les causes sous-jacentes à l’étude, à l’investissement en énergie, en temps et en argent. Nous investissons dans ce que nous voulons. Pour ces gens brièvement décrits comme des « terroristes des médias »,l’agenda n’est pas caché. Chacun d’eux a un « compte à régler » avec la Russie de Poutine. Le cas de Françoise Thom est le plus transparent à mes yeux, elle sait s’emparer d’une icône de la russophobie pour perpétuer une carrière de maître de conférence et susciter la peur et la haine de l’ennemi par excellence – quelqu’un et quelque chose perçus comme l’ennemi de la bourgeoisie ou de l’intelligentsia occidentale. Et voilà la vérité sur le sujet de RT TV partout à l’ouest du Dniepr. La russophobie créée et perpétuée par une classe d’élites intellectuelles et bancaires, c’est le cœur pourri de l’ordre libéral mondial. On peut lire le récit fait par Londres, Bruxelles, Berlin et Washington sur le pays de Poutine dans l’article de Françoise Thom, « Russie Europe, les risques du ‘redémarrage’ » qui date de 2010. On peut déduire la fourberie à peine voilée du Vatican à l’égard de l’Église orthodoxe dans la récente doctrine anti-propagande de l’UE ou dans l’apparition soudaine de l’intelligentsia catholique contre n’importe quelle opinion émise par la Russie par le biais de RT TV. Là, mes amis j’ai décrit pour vous le réseau terroriste médiatique asymétrique – ceux qui voudraient imprimer leurs idées et leur volonté sur la France et sur le monde. Êtes-vous surpris que ce ne soit pas les Russes ?