Robert Charlebois. un éternel ado de 69 ans

Tribune libre

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Le quotidien Le Devoir s'étant littéralement métamorphosé en machine à censurer les opinions depuis quelque temps (à croire que Gesca est devenue la référence absolue du fameux bébé plus que centenaire d'Henri Bourassa), je me vois tenu de publier le petit mot qui suit dans les pages d'un autre fameux bébé, plus jeune celui-là, assavoir celui du très, très regretté, et ami, Bernard Frappier.
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Tenu en effet, puisqu'il fut refusé illico de publication, ce texte, ce 16 Juin 2013, destiné à la page numérique suivante du Devoir.com : http://www.ledevoir.com/culture/musique/380658/robert-charlebois-50-ans-sans-se-plaindre
Alors voici la version rigoureusement conforme à la réflexion/interpellation proposée (je ne l'ai pas modifiée d'un iota) -.
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«Robert Charlebois [...] reconnaît ne jamais avoir été indépendantiste. [...] [!!! c'est moi qui 'exclamationne' !] Le seul engagement, le seul combat qu’il revendique encore aujourd’hui, c’est celui de la langue française, de la chanson en français, son français.»
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Et c'est pourquoi, j'imagine, il va chanter en anglais, le P'tit Robert, pour célébrer l'anniversaire de sa concitoyenne québécoise, Jacqueline Desmarais, au saint des saints de la puissance anti-libération du peuple du Québec - j'ai nommé «Sagard» in Charles Voice, in Province of Kwabek.
Robert Charlebois, j'ai toujours apprécié, et j'apprécie toujours, votre travail musical. Pour la période, disons, 1965 (La Boulée...) - 1975. En passant par les immortelles collaborations avec Ducharme, Bourgault, Péloquin, Mouffe, Sabourin, Forestier et quelques autres.
Hélas, votre «pensée politique» n'aura jamais dépassé celle d'un ado. Aujourd'hui comme hier. Et avant-hier.
«Je suis ailleurs», répétez-vous à satiété...
Comme si «débarrasser le plancher» ne signifiait pas offrir tout l'espace aux Jean Charest, aux Justin Trudeau et aux Philippe Couillard de ce monde.
Je suis et resterai un grand fan du Charlebois de mon enfance. Parce que vous êtes un formidable artiste.
Mais hélas - et il faut également le dire avec autant de franchise (ainsi des amis se parlent...) - vous êtes un citoyen d'une indigence intellectuelle rare.
Bien à vous, «compatriote» Charlebois !
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Jean-Luc Gouin
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Depuis la Capitale nationale (Bin non, Robert, pas Ottawa !), ce jour du dixième anniversaire de la mort de Pierre Bourgault, homme autrement plus solide au plan des idées et des priorités politiques, ainsi que de la structuration de la pensée. Nom de nom, mûrissez un peu, Robert ! Vous aurez soixante-dix ans dans un an. Il serait temps, non...?

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Jean-Luc Gouin94 articles

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Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais également docteur en philosophie diplômé de l'Université Laval et spécialiste nord-américain du penseur allemand Hegel, JLG a publié ouvrages et maint article portant pour la plupart sur celui-ci.



Hegel. De la Logophonie comme chant du signe, son dernier opus, fruit de trente ans de recherche, a été publié simultanément, en 2018, et aux PUL, à Québec, et chez Hermann à Paris.

 

Textes « citoyens » choisis de Jean-Luc GOUIN ( 1995-2018 )

( parmi quelques centaines, qui hélas ne vieillissent pas )

 

•• Les Bilinguistes. Grands sorciers des langues phagocytaires

•• Débat sur la langue dans le quotidien Le Devoir (Été de 1998)

•• Qui sort, digne ! Franchir le miroir de notre schizophrénie collective

•• Le Franc Pays. Québécois ou Québec coi ? (+ de 20 ans plus tard, rien n’a changé...)

•• Le Lys dans le lisier (Ou pourquoi l’Indépendance du Québec, en quelques mots)

•• Aux larmes citoyens ! (anthropoème en hommage à Gaston Miron)

•• Philippe Couillard : Le Philippe Pétain de notre temps (Lettre à mon premier sous - ministre)

•• Autres espaces de réflexion (Société, Culture, Politique... dont : Ouvrez le Feu ! , Liquider pour argent liquide , Halloween. Plaie ou plaisir de l’enfance ? , Interdit de ne pas fumer ! ...) 

•• De l’humain travesti en divin (modeste contribution au projet d’une Charte de la laïcité)

•• Précis sur la malhonnêteté intellectuelle (aussi nommée mauvaise foi)

•• L’Homme Prométhée (une forme de « CQFD » irrésistible aux textes qui précèdent...?)

 

 





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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    17 juin 2013

    Oui, vous avez raison, s'il a dit: "Je suis ailleurs"
    Il insistait, récemment, sans rire, devant Christiane Charrette, que la couleur de ses cheveux était sans retouches.
    Et ses fugues, notamment en France, ça s'apparente à Jacques Villeneuve. Sauf que Robert, il a l'excuse de son temps de Californie: ça laisse des séquelles...psychédéliques.
    Or, la lubie de garder la langue, sans le pays... c'est l'inverse du prêche envahisseur: "c'est pas la langue qui importe, c'est de rester vous-même!"

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juin 2013

    Je partage votre opinion sur "L'Indépendantriste" qu'est Charlebois. Je crois vraiment que sa fréquentation avec la grande famille Desmarais lui coupe les ailes de l'ange. S'attribuer les symboles du folklore Québécois pour L'Unibroue et les vendre à un Ontarien, c'est presque un viol. Un grand manque de respect de sa part après le don que nos intellectuels lui ont fait en lui écrivant des chansons. Le jour où je l'ai entendu déclarer à une émission de télé "VOIR" que si on parle encore Français au Québec, c'est grâce au Canada,.... là, là...il a démontré son niveau de maturité. je dirais, une pensée "pau"larisée.

  • Christian Archambault Répondre

    17 juin 2013

    Ou peut-être a-t-il compris que la partie était déjà terminée?