C’est Yvon Deschamps qui parodiait, dans un de ses monologues à propos d’une famille miséreuse que son père hébergeait dans le garage au détriment de sa voiture qu’il laissait à l’extérieur, qu’il n’était pas pour « mettre le monde dehors pour des machines »!
C’est un peu ce à quoi ressemble l’argumentaire de Marco Saccaro dans son billet paru dans Le Devoir du 12 décembre 2013 sous le titre Résister à la déshumanisation électronique du monde : « L’espèce humaine en est une sociale. L’interaction avec nos semblables est une base fondamentale de qui nous sommes en tant qu’humains. Si, plutôt que de côtoyer des humains, nous côtoyons des machines, que reste-t-il ? »
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/394956/resister-a-la-deshumanisation-electronique-du-monde
Notre société automatisée n’est-elle pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue? Pourtant, quand on gratte un peu ce qui se cache sous le couvert pernicieux de la sacrosainte « évolution », il est facile de constater que les enfants sont littéralement envoûtés par l’écran cathodique au détriment des escapades extérieures avec des amis, que la proximité dégagée par les échanges téléphoniques a été bafouée par l’anonymat des messages électroniques, que la chaleur du contact personnel avec les représentants des succursales financières a été reléguée dans le placard au profit de la froideur des guichets automatiques.
Quoique parfaitement conscient que le mouvement entrepris par les nouvelles technologies soit irréversible, il m’apparaît essentiel que nous exercions un certain contrôle sur nos outils de communication si nous désirons établir ou rétablir une véritable communication avec nos interlocuteurs.
À mon sens, les relations humaines doivent transcender le médium et conserver toute la richesse du contact humain dans ce qu’il a de plus intime, à savoir la complicité d’un simple regard ou d’une main posée sur l’épaule, la douceur d’un sourire ou l’expression d’un silence.
« Lorsque nous décidons des services que nous utilisons et au moment de prendre des décisions de consommation, nous déterminons le monde dans lequel nous vivrons demain…Suffit d’en prendre conscience », conclut M. Saccaro. Absolument d’accord avec lui…À nous d’en tirer nos propres conclusions et de profiter, voire de susciter, des rencontres personnelles qui nous enrichiront du contact avec l’autre et qui contribueront à « résister à la déshumanisation électronique du monde »!
Résister à la déshumanisation électronique du monde
Retrouver la chaleur du contact humain
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Serge Jean Répondre
28 décembre 2013Vous avez écris: À mon sens, les relations humaines doivent transcender le médium et conserver toute la richesse du contact humain dans ce qu’il a de plus intime, à savoir la complicité d’un simple regard ou d’une main posée sur l’épaule, la douceur d’un sourire ou l’expression d’un silence.
C'est si vrai, merci de nous l'avoir rappelé. Joyeuses Fêtes à vous monsieur Henri Marineau.
Serge Jean
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
26 décembre 2013Élément essentiel pour ré-humaniser le courriel: les émoticones (smileys). L'humour ne passe pas toujours par "mail" et les quiproquos sont fréquents si on ne fait pas attention à bien souligner les double-sens... :-)