Le drame fatidique survenu aux Îles de la Madeleine fauchant la vie du chroniqueur politique Jean Lapierre et quatre membres de sa famille ne peut que nous ramener fatalement à la chanson de Luc De Larochellière « Si fragile » dont voici les deux premiers vers : « On ne choisit pas toujours la route Ni même le moment du départ ». Pour Jean Lapierre, le destin a choisi la route de sa terre natale au même moment où il allait aider sa mère à vivre le deuil récent de son mari.
Parmi les innombrables commentaires qui affluent depuis cette terrible catastrophe qui est venue décimer froidement toute une famille, je retiens de Jean Lapierre son authenticité viscérale qui faisait de lui un personnage public à la fois populaire et populiste, une qualité qui lui permettait de dire les vraies choses peu importe le parti politique qu’il visait dans ses observations dénuées de toute basse partisanerie.
Jean Lapierre était un de ses personnages plus grands que nature qui avait placé la communication avec les gens au centre de ses priorités, ce qui lui conférait ce que j’appellerais cette « belle naïveté » qui lui permettait d’atteindre un haut degré de crédibilité dans ses propos auprès de ses auditeurs.
À 59 ans, son rendez-vous fatal avec le destin fait partie des drames inexplicables…Puisse son souvenir nous rappeler tout au moins que l’authenticité demeure la pierre angulaire sur laquelle reposent la grandeur et la prestance d’un personnage public !
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 avril 2016C'était un très bon communicateur, un homme près des gens et qui aimait le contact avec la population et les gens simples. IL était toujours au courant des derniers potins politiques avant les autres et ses rumeurs ce confirmaient toujours ou presque.
Jean Lespérance Répondre
31 mars 2016Son discours n'a pas toujours été dénué de partisannerie mais depuis qu'il secondait régulièrement Paul Arcand à la radio, il se permettait d'être moins libéral. Connaissant très bien le fonctionnement de l'appareil parlementaire et le milieu de la politique, les auditeurs pouvaient apprendre quelque chose en l'écoutant. Avec une pointe d'ironie, il pouvait placer le Premier ministre dans l'embarras à la manière d'Infoman ce qui le rendait sympathique mais sans grandes conséquences.
Comme on dit, on perd les meilleurs (libéraux) et on reste pris avec les pires. Pourquoi lui et pas Anne-Marie Dussault? C'est vraiment injuste.