Rencontre Marois-Ayrault - Marois offre les services du DGEQ pour les élections maliennes

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Une offre pas rassurante du tout quant à la compréhension des enjeux tant nationaux qu'internationaux

Québec — À l’issue d’une rencontre de travail avec le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, la première ministre Pauline Marois a offert les services du Directeur général des élections du Québec pour aider à la tenue d’élections libres au Mali en juillet prochain.
Au Sommet de la Francophonie en octobre dernier, à Kinshasa en République démocratique du Congo, Pauline Marois avait fait pareille offre pour l’organisation d’élections dans ce pays. « Pour le Mali, […] nous proposons la même chose si c’est utile », a-t-elle dit.
De son côté, trois mois après l’engagement de l’armée française au Mali, Jean-Marc Ayrault, qui achevait la 17e rencontre alternée des premiers ministres québécois et français, a insisté sur le respect du « calendrier » des élections présidentielles et législatives au Mali prévues pour juillet.
Vendredi à Paris, le Conseil permanent de la Francophonie a abordé la question des élections au Mali. « La Francophonie, avec les acteurs internationaux, entend mobiliser rapidement son expertise sur deux secteurs clés : l’organisation d’élections libres et transparentes et la tenue d’un dialogue national et de la réconciliation », a déclaré le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, dans un communiqué.

Les fromages
Par ailleurs, le premier ministre s’est montré rassurant au sujet des exigences de la France, qui souhaite doubler les quotas d’importation de ses fromages au Canada dans le cadre des négociations sur l’accord commercial Canada-Europe. « Je crois qu’il est parfaitement légitime que chaque partenaire trouve des raisons de bien défendre les intérêts de son pays, les modes de production. Ce sont beaucoup de petites entreprises qui produisent ces fromages, des entreprises agricoles familiales souvent, a-t-il dit. Il ne s’agit pas de prendre des mesures, des dispositions qui auraient comme conséquence de déstabiliser ce qui existe, ce qui marche. […] Nous trouverons la bonne solution. »
Lors du point de presse, la question de « la non-ingérence et de la non-indifférence » a refait surface. Jean-Marc Ayrault s’est défendu d’être hésitant à ce sujet. À l’instar du président François Hollande en octobre, le premier ministre n’a pas repris l’expression, assurant toutefois que « le gouvernement français entend s’inscrire dans la continuité de la politique française, qui est celle des gouvernements successifs depuis 30 ans ». Tout en louant « la relation particulière qui est directe et privilégiée avec le Québec », M. Ayrault a souligné que « c’est une chance pour la France que d’avoir une relation également aussi étroite avec le Canada. […] Donc, la France fera tout pour que ces deux relations demeurent excellentes. »
Les deux premiers ministres ont voulu faire du « développement économique et de l’investissement une priorité », selon le communiqué diffusé par cabinet de Pauline Marois. Les deux premiers ministres n’ont signé qu’une entente de coopération en matière « d’économie sociale et solidaire ». Plus tôt dans la journée, Pauline Marois et Jean-Marc Ayrault avaient rencontré à Montréal des jeunes qui ont participé à des stages de l’Office franco-québécois de la jeunesse, créé il y a 45 ans cette année.


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