Harper = Danger

Qui est Stephen Harper?

Quand on se cache sous une façade pour charmer le Québec

Tribune libre

En discutant avec bien des gens, je réalise qu’une majorité de québecois ne connaissent pas le parcours de Stephen Harper, le chef actuel du Nouveau Parti Conservateur du Canada, ce Premier Ministre qui, possiblement, sera réélu ce printemps…
Regardons son parcours en bref : Et analysons ensuite…
Selon l’Encyclopédie Canadienne, M. Harper est né à Toronto en Ontario en avril 1959. Dès l’âge de 19 ans, il déménage en Alberta pour travailler dans les champs de pétrole, puis entre au service de la Compagnie pétrolière impériale (Imperial Oil) Ltée, à Calgary. De 1981 à 1986, il travaille comme adjoint de direction de Jim Hawkes, député progressiste-conservateur de Calgary. Durant cette période, il s'inscrit à l'Université de Calgary, où il obtient un baccalauréat en sciences économiques en 1985. Il obtiendra en 1991 une maîtrise en sciences économiques de la même université.
En 1986 il quitte le parti Conservateur, car désillusionné par la politique fédéral, qui selon lui ne donne pas une place équitable à l’ouest canadien, mais privilégie plutôt le Québec…
Dans ses jeunes années, au collège à Ottawa, son allégeance politique était Libéral, mais son allégeance change quand il s'oppose au Programme énergétique national (PEN) du gouvernement de Pierre Elliott Trudeau; Harper considère que ce programme nuit à l'industrie pétrolière albertaine et favorise trop l’est du pays.
De plus, Il se méfie de plus en plus du parti Conservateur de Brian Mulroney, et, comme bien des albertains, il dédaigne alors le parti Libéral. En 1987, Stephen Harper joue un rôle majeur dans la formation d’un nouveau parti politique avec des dirigeants du monde des affaires et politiques de l’ouest canadien réunis à Vancouver. Il est membre fondateur du Parti Réformiste du Canada (Reform Party) dirigé par Preston Manning… Harper devient l'agent principal des politiques de ce parti..!
En 1992, ses relations avec Manning se gâtent car Harper s'oppose de façon déterminée à l'Accord de Charlottetown, tandis que Preston Manning est prêt à l'accepter. Harper est élu ensuite, en 1993, dans la circonscription de Calgary-Ouest comme député du Reform Party. Il occupe durant son mandat le poste de critique en matière de finances et d'unité nationale pour le Parti réformiste.
Après son mandat, il se retire de la politique et s'engage peu après dans la NATIONAL CITIZENS' COALITION (NCC), un groupe de pression de droite… En 2002, il remplace Stockwell Day à la tête de l'Alliance canadienne, un nouveau parti créé sur les bases du défunt Parti réformiste (Reform Party). Il est élu ensuite lors d'une élection partielle comme député allianciste de Calgary-Southwest et devient, le 21 mai 2002, chef de l'opposition officielle à Ottawa.
Il discute et négocie avec le conservateur Peter Mackay la fusion des deux principaux partis de la droite canadienne, cette fusion se concrétisera en décembre 2003. Puis, il est nommé chef du Nouveau Parti conservateur du Canada en mars 2004. Il est réélu député et chef de l'opposition officielle aux élections générales de juin 2004. Finalement, le 23 janvier 2006, il devient Premier Ministre du Canada...
Que doit-on penser de son parcours ?
En regardant le parcours de Stephen Harper, on comprend vite qu’il s’est servi de la notoriété et des tentacules d’un parti conservateur affaibli -- dont Jean Charest faisait partie jusqu’en 1998, et était le chef— pour élargir les pouvoirs de la «droite de l’ouest» vers l’est du Canada. Car en 1997, lors de la prise du pouvoir par les libéraux (155 sièges) on se retrouvait avec une «opposition» dans l’opposition, soit 60 députés de l’ouest (Reform Party) face à 44 députés québecois (Bloc), mais seulement 20 députés conservateurs élus (dont Jean Charest).
Suite à ce fiasco des conservateurs, le Canada anglais parachute Jean Charest au Québec pour prendre la tête du PLQ et «sauver le Canada» (pont d’or en 1998)..! Joe Clark tente pendant quelques années de relever le vieux parti, mais en vain. Ce qui, du même coup, au début des années 2000, donne champs libre à Harper pour négocier et fusionner la droite de l’ouest (Alliance canadienne dont il est le chef) au parti progressiste conservateur de Peter Mackay qui deviendra le «Nouveau Parti Conservateur du Canada». Selon plusieurs, cette fusion n’est qu’un «pseudonyme» de front à la droite réformiste de l’ouest pour charmer le Québec et les provinces de l’est… En mars 2004, Harper est élu chef du nouveau Parti Conservateur du Canada.
Il faut mentionner que le parti réformiste du Canada (Reform Party), dont Harper est un membre fondateur et inventeur du slogan : « The West Wants In! » (« L'Ouest veut sa part ! »), a semé la controverse en «flirtant» dans les années 1990 avec des partis extrémistes, racistes et anti-francophones.
Controverses

Au début des années 1990, le parti est publiquement appuyé par des groupes extrémistes comme le Heritage Front, un groupe néonazi, et l'Alliance pour la préservation de l'anglais au Canada (APEC). Ceci porte un dur coup à l'image du parti dans plusieurs régions du Canada dont ils ont de la difficulté à se relever pendant plusieurs années.
Nous savons également que Stephen Harper, pour séduire l’électorat québecois et de l’est du Canada, en plus de se cacher derrière cette façade conservatrice, s’est temporairement «centralisé»… demandant ainsi patience momentanée à sa majorité «droitiste» qui couve, comme de la braise ardente, aux racines de son parti, attendant une majorité conservatrice pour imposer leurs règles.
Quand je résume et regarde tout cet ensemble de faits, une petite lumière rouge clignote dans ma tête et le mot «DANGER» m’apparait..! Que se passerait-il si jamais les conservateurs de Harper sont élus majoritaires...? L’idée de cette possibilité me donne la frousse ! Permettriez-vous à un tel homme et tel parti d’avoir les deux mains sur le volant..? On voit ce que cela a donné au Québec avec Charest, on a eu notre leçon… Des sondages récents confirment que 55% des québecois craignent Stephen Harper, et avec raison je crois. On ne le répètera jamais assez : Il faut sortir le 2 mai et allez voter massivement contre cette «imposture»..!
Ce qui fait aussi peur, c’est que les 18-24 ans votent peu, et que les «anti-Harper» votent moins… car beaucoup sont désillusionnés de la politique, tant fédérale que provinciale. Ce qui ouvre encore plus la porte à ce «démon bleu»..! Chacun de nous doit s’engager à inciter nos proches à aller voter.
Vous avez aussi sûrement lu ou vu dans les médias les agissements de ces pro-religieux, bien plus extrémistes que le maire «la la Tremblay» de Saguenay. On impose les mains et l’on fait une prière au lieu d’appeler un médecin… et d’autre font des demandes à «l’univers» pour une meilleure gestion du Canada… Ouf, ou sommes-nous rendus..! Sans parler de leur appui incontesté au Sénat et à la monarchie britannique… système archaïque dépassé depuis des lunes. Ils sont aussi CONTRE l'avortement et POUR la peine de mort… Un gouvernement PCC majoritaire envisage aussi un projet de loi «omnibus» pour passer rapidement tous les projets de loi qu’ils n’ont pu adopter ces dernières années..!
Est-ce des individus avec de telles croyances que nous voulons au Parlement canadien..? Car nous dépendons encore de ce parlement. Ce n’est plus, et de loin, les conservateurs de Brian Mulroney, qui avait son bureau de comté, ici, au Québec dans Charlevoix.
Rappelez-vous aussi que Harper a voulu changer le terme «Gouvernement du Canada» pour «Gouvernement Harper»… Et que ce dernier est très contrôlant, tant avec les journalistes, qu’avec ses membres, ses ministres et ses militants… et même l’adversité. On sait, en psychologie, que ces «contrôleurs», sont des manipulateurs experts, des narcissiques qui se servent des gens comme de pions sur un échiquier… Nous sommes que de simples objets pour de tels individus. Toutes ces petites choses réunies démontrent et dévoilent progressivement la personnalité et les visées de l’individu. Vous savez, quand un parti politique tant vers les extrêmes, que ce soit à gauche ou à droite, il y a danger pour la démocratie.
Alors, réfléchissons bien avant de mettre notre «X» à l’appui d’un tel parti. Si l’on veut contrebalancer le poids, il faut voter fort pour le Bloc (plus de 50 sièges). Et si pour vous, fédéralistes, un vote bloquiste est impossible, svp, votez NPD, afin de donner une opposition réelle à ce parti conservateur trop à droite..!
Chacun est maître de son vote, mais n’oubliez pas qu’un mandat majoritaire pourrait être long et dévastateur pour les valeurs et les intérêts du Québec.
D’un autre coté, Harper pourrait devenir le messie politique que les indépendantistes attendaient… [Lire ici] Si Harper est majoritaire, diront certains, ce sera le coup de grâce pour relancer la souveraineté du Québec… Mais faisons attention, il vaut mieux jouer prudemment.
Bref, Stephen, qui êtes-vous vraiment, quels sont vos buts réels… est-ce que seulement votre coiffeur le sait..? La savez-vous vous-même ?
Connaissons-nous vraiment Steven Harper ?
Et on a pas abordé l'environnement (Harper rejette Kyoto); ni l'achat des F-35 (??$$??); ni les méga-prisons, ni les réductions de taxes aux entreprises, etc.
Michel Dion
http://twitter.com/iiibooo
PS: voir tous les lien intéressants sur l'article original


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2011

    Je crois que si il est élu et que le PQ passe au Québec, nous auront la dernière occasion pour notre pays.
    En fait, il n'est pas nécéssaire d'attendre qu'il soit majoritaire, selon moi la première action que le PQ doit de se faire c'est de faire le référendum surtout en cas de gouvernement fédéral minoritaire et affaibli.
    La désillusion est la, regardez monsieur Mercier qui le dénonce vivement et en passe d'être élu comme candidat indépendant.
    Le PQ lors des élections devrait usé de ce cheval de bataille, mobiliser les québécois pour dire c'est assez. Faire alliance avec nos artistes, usé de tout pour montrer l'innéficacité du système politique actuel et que seul l'indépendance et un système bien a nous peut enfin mettre un terme a la corruption et la main mise des Desmarais/Péladeau/ Autres criminels a cravate.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2011

    M. Dion,
    Cette mise en garde que vous nous servez m'apparaît évidente mais, bizarrement, je ne suis pas certain que tout le monde s'en rend compte. Si l'on additionne toutes les actions qu'il a posées depuis 2006, effectivement, une majorité à ce parti donna la frousse. C'est un dangereux.
    À genoux devant Israël et les USA, il est en voie de nous brader pour pas grand chose. Il travaille dans le sens de la mondialisation donc, à l'union de méga groupes, Amérique du Nord, du Sud et de l'Europe. Si on le laisse faire, le Canada, et pour l'instant, le Québec aussi, perdra sa souveraineté et sera amalgamé, avec le Mexique, dans une entité nord américaine. C'est ce qu'il est en voie de réaliser. Danger, il faut aller voter contre lui, c'est notre survie qui en dépend. Merci de ce feu rouge M. Dion.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2011

    Harper est un individu très dangereux particulièrement pour nous les québécois. Quand je regarde aller ce gars là, il me fait vraiment penser à Hitler: c'est un obsédé de la domination et c'est pourquoi il veut tout contrôler pour arriver à ses fins. Il faut neutraliser ce "virus" avant qu'il ne se répande davantage.
    Il est souhaitable que votre article soit publié dans les journaux régionaux là où Harper a déjà contaminé les citoyens afin ceux-ci se rendent compte qu'ils mettent la collectivité en danger s'ils ne se réveillent pas.