Ses dernières déclarations, dont celle-ci : […“La question, ça va être: référendum- souveraineté-séparation, ça va être ça. Là, ils vont dire: «non, non, non, ce n'est pas ça, ça va être autre chose». Mais non, c'est ça la question déjà pour 2018.”…] nous est un exemple parfait de la « manière Couillard».

Affirmations péremptoires, analyses primaires confinant au simplisme, ton affirmatif et sans appel, attitude arrogante du poseur qui se croit plus intelligent que ses adversaires, démagogue qui transforme leurs moindres mots en prise de position bien arrêtée alors que rien n’est joué, mépris, morgue et condescendance sont ses outils bien affûtés pour tenter de réduire au silence ses vis-à-vis politiques.

Tout dans la carrière de cet homme est flou, entouré d’obscurité et voilé d’une aura de secrets bien gardés sur ses accointances avec les agences de sécurité fédérales, l’Arabie Saoudite, les paradis fiscaux, les Porter de ce monde… et j’en passe. Pratiquement rien de ce qu’il avait annoncé à son retour en politique n’a vu le jour, sinon l’incroyable exercice de déstructuration et de démolition de ce qui a permis l'émancipation et le développement culturel, social et économique du Québec depuis les cinquante dernières années.

Tout dans son attitude et dans sa façon d’aborder la moindre question transpire la « tyrannie de l’omnipotence ». Ce que je dis, ce que je décide, ce que je pense, même ce que j’entrevois est indiscutable et toute tentative d’en déroger ou de le remettre en question n’est qu’amalgame, radicalisme, mensonge et incompétence. Il maîtrise comme pas un l’art du mépris et ses interventions courtes, sans appel, ex cathedra et teintées d’arrogance sont la marque distinctive de bien des « spécialistes » dont infirmières, intervenants en urgence et aides-soignants nous font le témoignage lorsqu’ils parlent de leurs patrons; ces bons docteurs spécialistes, les Drs Barrette de ce monde, dont on ne saurait remettre en question les décisions.

Quand il affirme : […“La question, ça va être: référendum-souveraineté-séparation, ça va être ça. Là, ils vont dire: «non, non, non, ce n'est pas ça, ça va être autre chose». Mais non, c'est ça la question déjà pour 2018.”…], il ne fait que tenter de fermer le débat en exposant clairement et nettement la position qui sera celle de son parti avant que qui que ce soit puisse y apporter quelque objection. Par la suite, il reviendra sans cesse sur cette cassette qui deviendra celle de tous ses pairs libéraux et qu’ils répéteront « ad nauseam » pour bien l’enfoncer dans la tête de leurs électeurs.

C’est la tactique véreuse et antidémocratique qu’il a employée pour se faire élire, celle qu’il emploie depuis qu’il est élu et celle qu’il continuera d’employer jusqu’à la prochaine élection et croyez-moi, ça ne pourra aller qu’en devenant de plus en plus démagogique, de plus en plus radical, de plus en plus « extrême », de plus en plus absolutiste, de plus en plus autoritariste, de plus en plus unilatéral, de moins en moins démocratique – à savoir si ce le fut déjà.

Comment peut-on se faire élire avec à peine 35% du scrutin et se croire investi des pouvoirs que l’on s’attribue pour transformer l’État et faillir à ses engagements en agissant de façon complètement contraire à ce qui avait été promis. Ce gouvernement ne dialogue pas, il impose de façon dictatoriale ses décisions et outrepasse ses prérogatives en matière de gouvernance. Le passé politique de M. Couillard, ses accointances avec le privé en matière de santé, les dissimulations que laissent transparaître ses liens avec le gouvernement fédéral et son incapacité – je devrais dire son absence de volonté bien arrêtée – de prendre position sur les questions concernant l’islam, l’extrémisme, le radicalisme, les pratiques religieuses, les demandes d’accommodements et la montée du terrorisme nous sont des exemples probants d’une attitude unilatérale qui dissimule une pensée unique typique de la « tyrannie de l’omnipotence ».

Rien n’en est plus significatif qu’une affirmation comme : […“Écoutez, je n'en espérais pas tant. Le Parti québécois nous met ça sur le plat là, devant nous»”…]. Même qu’il s’en réjouit.

Saurons-nous un jour qui est Philippe Couillard ?

Un neurochirurgien de talent ? Sans doute.
Un économiste ? Certes non.
Un homme politique et un patriote? Encore moins.

Tout ça, nous l’avons en plein visage et la plupart de s’en rendent même pas compte.